Sang d’encre

Plume blanche avec du sang, le tout sur un fond noir.

Auteur : QUASEVI Karine
Genre : Thriller
Année de publication : 2013

Pour cet article, je vais faire une “critique” d’un livre que je viens juste de terminer. Sang d’encre est un livre écrit par Karine QUASEVI. Le titre du bouquin et l’image de la couverture nous en disent long sur la thématique choisie par l’auteure. Il s’agit bien évidemment d’un roman d’horreur.

Comment ai-je reçu ce livre ? Un ami de mon frère me l’a tout simplement donné. Par contre, je ne sais pas où il a pu se le procurer car j’ai l’impression que le tirage a été très limité.

Résumé :
On suit la vie d’Eden Camp, une jeune fille apparemment sans histoire. Sauf qu’elle est un peu psychopathe sur les bords. Elle est attirée par tout ce qui est morbide et n’hésite pas à tuer des gens pour satisfaire ses pulsions meurtrières. Ainsi durant toute l’histoire, on nous décrit les meurtres qu’elle commet (avec le stratagème qui va avec, prémédité ou non). Le récit se résume à cela.

Organisation et idées de Sang d’encre

Le livre est court (environ 170 pages). Les chapitres également, ce qui rend le tout très dynamique. Les évènements s’enchainent plutôt rapidement. On alterne, sans difficulté, entre les scènes de meurtre et les pensées de l’héroïne. Il n’y a pas de longueurs dans ce récit. Ceci est à la fois positif et négatif car grâce à cela, on entre (trop) rapidement dans le vif du sujet. D’où le problème qui s’ensuit : le récit est très superficiel. Rien n’est détaillé. L’auteure se contente seulement d’esquisser des idées, un point de vue… Et de les enchainer afin de maintenir un certain rythme de son récit. Certaines scènes sont incroyablement stéréotypées et/ou prévisibles. Eden est fascinée par la mort et bizarrement elle écoute des groupes musicaux “sataniques/gothiques” comme Evanescence ou bien Marylin MANSON. C’est vraiment cliché !

J’ai eu un gout d’inachevé, à la lecture de ce bouquin. L’auteure aurait dû aller plus loin dans ses idées. Si elle voulait faire quelque chose de gore, il aurait fallu qu’elle détaille plus les scènes de meurtre ou bien la personnalité d’Eden. Il aurait également fallu apporter plus de crédibilité et de cohérence/logique dans son histoire. En lisant ce livre, j’ai eu hautement l’impression que la police n’est constituée que de bras cassés ! Malgré les crimes qu’elle commet, Eden n’est jamais prise par les poulets. Incroyable ! Pourtant, lorsqu’elle commet un meurtre par arme à feu, on devrait trouver de la poudre sur elle et ainsi pouvoir la coincer ! Mais non, elle est finalement écartée de tous soupçons. Pour les meurtres qu’elle commet en plein air, il me semble qu’on pourrait arriver à la pister grâce à des caméras de surveillance présentes dans les rues (information à vérifier).

Style d’écriture

Ça se lit facilement. Le récit est très fluide. Les phrases sont courtes, ce qui donne du rythme. L’auteure a décidé d’écrire à la première personne, ce qui est parfaitement compréhensible. On se glisse effectivement mieux dans la peau du personnage. Mais c’est là où le bât blesse. En lisant ce bouquin, j’avais l’impression de relire mes textes que j’avais écrits étant ado. Le style d’écriture est immature même si on sent que c’est pétri de bonnes intentions. J’ai vraiment l’impression que ce texte a été composé par une adolescente ou bien par une jeune adulte. Je pense que l’auteure n’a pour l’instant pas trouvé son propre style, ce qui rend le récit extrêmement plat. Tout paraît faux car tout est dit sur le même ton. Lorsque Eden est agacée, on ne sent pas véritablement son agacement. L’auteure a du mal à faire transparaitre les émotions de son personnage sur papier. Elle parait toujours détachée alors qu’au fond d’elle, ce n’est pas vrai. Je ne sais pas si c’est fait exprès car n’oublions pas qu’Eden est psychopathe. Et les psychopathes sont des gens dénués de sentiments.

Il y a aussi quelques fautes d’orthographes disséminées dans quelques pages. Il y en a peu et ce n’est pas trop gênant. Mais l’éditeur aurait dû relire le manuscrit afin de les corriger.

Les personnages

On va faire simple, il n’y a véritablement qu’un seul personnage : Eden. Normalement, en se focalisant sur un personnage, l’auteure doit être en mesure de pouvoir disséquer la personnalité d’Eden. Ce qui n’est pas le cas. Eden est tout simplement un pantin désarticulé, sans vie, sans émotions… La psychologie d’Eden n’est absolument pas détaillée. On ne sait d’ailleurs pas pourquoi Eden adore tuer et faire souffrir les autres. Ceci est embêtant dans ce genre d’histoire ! On admet juste ce fait là, afin de justifier cette histoire. Et c’est dommage ! Il y avait fort à faire comme par exemple développer la vie d’Eden dont on ne connaît pratiquement rien. On sait juste que lorsqu’elle est adulte, elle travaille dans une bibliothèque et puis c’est tout !

Mon avis sur Sang d’encre

Honnêtement, je n’ai pas aimé ce bouquin même s’il se lit très facilement et très rapidement. L’auteure se cherche et ne pourra que progresser dans l’avenir. Le livre en lui-même n’est pas mauvais. Juste que je regrette qu’elle n’ait pas plus travaillé la psychologie et le fond de l’histoire. En gros, c’est gore juste pour être gore. C’est un roman divertissant qui pourra conquérir de nombreuses personnes grâce aux thèmes abordés et grâce à la fluidité du texte. Comme tout livre, il a ses propres faiblesses et ses propres qualités. Maintenant, c’est à vous de trancher !

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