Titre original : 지피지기
Scénariste : Kim Eun-Jung
Dessinateur : Hwang Seung-Man
Genre : Shônen coréen
Tomes : 11 (série terminée)
Année de publication : 2004-2008
Seuls les trois premiers tomes sont parus en France. Les manhwas ayant peu de succès, l’éditeur « clair de lune » a préféré arrêter net la parution de ce manhwa. J’avais apprécié les trois premiers tomes que j’ai trouvés très originaux. Il y avait une ambiance loufoque totalement assumée. J’avais l’impression de lire un Ranma ½ en version coréenne. Donc, frustré de ne pas connaitre la suite, j’ai commis l’impensable : lire la suite en scan (et en version anglaise).
Résumé :
Kang Shingi est un lycéen extrêmement populaire. Toutes les filles de son établissement sont amoureuses de lui et tous les garçons le prennent comme modèle. Il y a de quoi ! Kang Shingi est très intelligent et il est parfait. Mais sous ses airs angéliques, Kang Shingi n’en est pas moins un hypocrite narcissique et égoïste. Des défauts qu’ils cachent avec brio à ses camarades de classe. Sa vie est un long fleuve tranquille jusqu’à ce que Um Seung-Hee, une nouvelle élève experte en arts martiaux, découvre son vrai visage. Ces deux-là s’entendent comme chien et chat. Mais malgré leur inimitié, Seung-Hee passe son temps à protéger Shingi qui a pour habitude de se mettre dans des situations plus qu’embarrassantes.
Mon avis
Que dire ? C’est un manhwa à lire au 6312987ème degré. Il n’y a pas véritablement d’histoire. C’est décalé et cela part en cacahouète tout le temps. On se demande vraiment comment Shingi se met dans ce genre de situation ! Pour accentuer l’effet comique, les personnages sont stéréotypés à mort. Psychologiquement, ils sont donc tous creux. Vous ne trouverez aucun message philosophique caché.
Les dessins sont agréables. Le dessinateur utilise à peu près le même procédé comique que dans GTO (Great Teacher Onizuka), en exagérant les expressions faciales des protagonistes.
Dans sa globalité, le manhwa est pour ainsi dire très original. Mais on sent que la série s’essouffle au fur et à mesure des tomes, enchainant des arcs scénaristiques ennuyeux et sans enjeux. Le manhwa est parti de très haut mais le soufflé est vite retombé car les auteurs n’ont pas su renouveler l’originalité du début. Le manhwa s’embourbe dans des comiques de répétition qui ne font plus rire. La lassitude se ressent aussi parce que les auteurs ne vont jamais au bout de leurs idées et certains personnages apparaissent et disparaissent très/trop rapidement. C’est dommage qu’ils n’aient pas réussi à exploiter le potentiel de tous les personnages. Ce manhwa est aussi une fusion de plusieurs genres (comédie, baston, romance…) dont les contours restent mal définis. À aucun moment, un genre ne l’emporte sur les autres, ce qui fait qu’on a l’impression que les créateurs ne maitrisent pas leur propre œuvre. Tout parait alors aseptisé. Il y a également trop de facilité dans le dénouement de certaines situations et c’est décevant.
Pour conclure, un manhwa qui aurait pu être bon si les auteurs avaient davantage réfléchi sur le scénario car les personnages ne sont pas exploités à fond et les intrigues deviennent de plus en plus ennuyeuses. Ce n’est donc pas une œuvre géniale. Elle reste toutefois sympathique et de bonne facture en proposant une conclusion convenable.
En ce qui me concerne, j’ai aimé essentiellement la première moitié de Zippy Ziggy. J’ai été sensible à l’humour du début. La deuxième moitié est plus que moyenne.