Stupeurs et tremblements

Couverture avec Amélie vue de face.

Auteur : NOTHOMB Amélie
Genre
 : Autofiction
Pays : Belgique
Année de publication : 1999

Stupeurs et tremblements est le premier livre d’Amélie NOTHOMB que je lis. Je ne connaissais l’auteure que de nom car elle a beaucoup de succès auprès du grand public. Je sais qu’elle est prolifique, elle sort un roman par an. Afin d’avoir un avis sur son style d’écriture, j’ai emprunté Stupeurs et tremblements à une connaissance.

Résumé :

Au début des années 90, Amélie est embauchée par la firme Yumimoto situtée au Japon. Étant née au Japon et gardant de beaux souvenirs de ce pays, Amélie profite de cet emploi pour pouvoir retourner dans ce pays qu’elle aime tant.

Amélie pense pouvoir s’intégrer parfaitement dans la société japonaise car elle parle (presque) parfaitement japonais. Cependant, elle ne s’imaginait pas que son retour au pays du soleil levant puisse être aussi difficile. Ses collègues la voient comme une vilaine étrangère et la mettent un peu à l’écart. Ses nombreuses bourdes et frasques dans son emploi vont lui assurer beaucoup de déconvenues de la part de sa hiérarchie. Elle va toutefois tout faire pour s’attirer la grâce de ses supérieures. Mais le succès sera difficilement au rendez-vous…

Contenu de Stupeurs et tremblements

L’histoire :

Il s’agit d’un récit autobiographique. Amélie est à la fois l’auteure et la narratrice de ce roman. Amélie dépeint une vision satyrique de la société japonaise où il est difficile pour une occidentale pratiquement bilingue d’être parfaitement intégrée. Aux yeux des Japonais, elle restera malheureusement toujours une étrangère.

Elle parle également de la hiérarchie japonaise. Une notion très importante dans ce pays. On doit toujours respecter les ordres de ses supérieurs même s’ils sont stupides.

Le regard d’Amélie sur le monde du travail japonais est très critique. Malgré toute sa bonne volonté, on la trouve soit trop compétente, soit pas assez qualifiée. Amélie ne se sent décidément pas à sa place dans cette firme bien qu’elle prenne tout cela à la rigolade. Bien qu’elle aime le Japon, elle trouve cette société trop codifiée.

Au final, on ne sait pas trop pourquoi Amélie a été embauchée par cette entreprise. Était-elle payée pour être traductrice ? Secrétaire ? Tout cela n’est pas très clair. Amélie ne parle que de son expérience dans cette firme. C’est un roman à huit-clos. On ne sort de ce lieu qu’à la toute fin de l’histoire.

Le style d’écriture :

Le récit est très fluide. Il y a des phrases bien pensées et rigolotes. Amélie parle sans langue de bois. Le récit est plein d’autodérision. Elle a son propre style et elle ne cherche jamais à nous attendrir sur son sort. C’est un récit à la première personne. Ceci nous permet d’avoir accès aux pensées d’Amélie et de nous mettre dans le bain.

Cependant, le style d’écriture est très simple. Les aficionados de phrases alambiquées ne s’en émerveilleront pas.

Les personnages :

Il n’y en a pas beaucoup et mise à part Amélie, ils ne sont pas très développés psychologiquement. On ne connait que superficiellement leurs motivations. Et leurs attitudes envers Amélie ne sont pas très claires. Certains sont compatissants et d’autres sont méprisants avec elle sans qu’on sache réellement la raison (qui est à peine esquissée). C’est un problème récurrent du récit à la première personne. Étant donné que c’est une autobiographie, Amélie ne sait peut-être pas non plus pourquoi ses collègues ont agi de la sorte avec elle.

Mon avis sur Stupeurs et tremblements

Amélie NOTHOMB est une écrivaine connue, publiant un roman par an. Cela parait excessif, je trouve. À cause de ce rythme effréné et de ce que disent les critiques d’elle (que ce soient ses détracteurs ou ses fans inconditionnels), je m’étais toujours dit que ses bouquins ne devaient pas être bien écrits. Mais j’ai décidé de franchir le cap en la lisant afin de pouvoir vraiment la juger.

Stupeur et tremblements est donc le premier livre que je lis d’elle. Et il faut dire que mon avis est plutôt mitigé. En feuilletant le bouquin, je m’étais dit que c’était écrit gros. Trop gros même. Ce qui fait que la lecture de ce roman est plus rapide que je ne le pensais. C’est un peu de l’arnaque. En ce qui concerne le thème du récit, la culture japonaise m’intéresse donc le thème général m’a plu. Cependant, l’histoire manque de substance. Il ne se passe pas grand-chose du début jusqu’à la fin. J’ai juste assisté à la déchéance d’Amélie dans cette entreprise sans sourciller et sans ressentir la moindre émotion.

Le style d’écriture est léger mais vif. Ce n’est pas de la grande prose mais cela reste très agréable à lire. L’écriture est très vive, très énergique.

Donc, ce roman n’est sûrement pas un chef-d’œuvre mais il peut se lire d’une traite et sans prise de tête. Un roman léger en somme.

Commander Stupeurs et tremblements sur : Amazon

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *