Lisbonne

Ville : Lisbonne (Lisboa)
Région : Lisbonne
Sous-Région : Grand-Lisbonne
Pays : Portugal

En regardant les reportages à la télé en sus des témoignages positifs de mon entourage sur Lisbonne, la capitale portugaise m’a clairement tapé dans l’œil. Il est clair qu’en parcourant les images de cette ville, on nous montre très souvent des paysages pittoresques et une météo ensoleillée, donnant envie d’y séjourner quelques jours.

Toutefois, malgré son cadre de vie idyllique, Lisbonne a connu une catastrophe très souvent mise en avant dans son histoire. Le 1^er novembre 1755, un séisme survint faisant entre 50 000 et 70 000 victimes. Mais ce n’est pas terminé. Le tremblement de terre fut suivi d’un tsunami et de plusieurs incendies, augmentant le nombre de victimes à plus de 100 000. Le séisme fut d’une telle puissance qu’il détruisit la majorité des bâtiments. De ce fait, la plupart des bâtiments et des monuments historiques de Lisbonne sont « récents ».

Connaissant ce pan historique, j’étais curieux de voir comment Lisbonne a pu se reconstruire en trois siècles.

Comment venir à Lisbonne ?

En avion :

Vous pouvez atterrir à l’aéroport Humberto-Delgado de Lisbonne. Depuis Paris, un vol dure environ 3h.

En train :

Depuis la France, au vu de la distance, il n’y a aucun train direct qui relie Paris à Lisbonne. Il faudra nécessairement faire des changements à certaines villes. Plusieurs itinéraires sont possibles. Je vous propose celui que j’ai emprunté. Il vous faut 1 journée et demie pour arriver à destination en ne prenant que le train.

Depuis Paris, vous pouvez prendre le TGV pour aller à Barcelone. Il existe deux trains par jour : un le matin, et le dernier l’après-midi. Pour éviter de perdre du temps, je vous conseille de prendre le TGV du matin afin d’arriver en fin d’après-midi, vers 16h30, à la gare Barcelona Sants. Ceci n’est pas trop tard pour prendre un autre TGV partant de Barcelone jusqu’à Madrid où vous dormirez une nuit. Si vous prenez le TGV de l’après-midi depuis Paris, il faudra dormir le jour même à Barcelone, et prendre le lendemain, tôt le matin, un train en partance pour la capitale espagnole.

Avant le covid, il existait des trains directs Madrid-Lisbonne. Mais ces derniers ont été suspendus. Je ne sais pas quand ils seront remis en activité. Dans tous les cas, vous pouvez emprunter des bus depuis Madrid qui vous amènent directement à la gare centrale ou routière de Lisbonne en 8h.

Autre option en prenant uniquement le train depuis Madrid, il faudra prendre une correspondance à Badajoz puis à Entroncamento ou à Abrantes. Vous arriverez au plus tôt vers 17h à Lisbonne.

En bus :

Ce moyen de transport est le moins cher mais est aussi le moins confortable. Il vous faudra plus d’une journée (entre 26h et 30h) pour rejoindre Lisbonne depuis Paris. Il existe des bus directs. On peut trouver des places à 60€.

En bateau :

Si vous êtes dans la rive sud du Tage, il y a des bateaux qui permettent de rejoindre Lisbonne.

Comment se déplacer à Lisbonne ?

Il est possible de visiter la ville grâce au métro. Les lignes desservent les zones touristiques principales. Autrement, vous avez des bus, des trams et des funiculaires. Quand vous achetez pour la première fois votre ticket, ne le jetez pas car il est rechargeable.

Les trams de Lisbonne sont assez connus du grand public. Ils sont pour ainsi dire emblématiques de la ville avec leur aspect vieillot, leur petitesse et leur couleur jaune. Toutefois, maintenant, des trams modernes existent. Attention à ne pas les confondre ! La ligne la plus connue est la 28 où le vieux tramway traverse le quartier de l’Alfama. L’emprunter pourrait rendre votre séjour plus pittoresque.

Certains quartiers sont excentrés. Il faut parfois 1h30 pour les rejoindre à pied. Il est donc possible de tout faire à pied mais vous risquez de perdre énormément de temps. Aussi, la ville étant très escarpée, la marche peut vite devenir sportive.

Que faire à Lisbonne ?

À Lisbonne, on ne s’ennuie pas même pour un séjour d’une semaine. Il y a tellement de choses à faire. Par ailleurs, le cadre de vie est tel qu’on peut avoir un rythme de vie plus lent. Selon moi, on peut voir l’essentiel des monuments en deux jours, sans pour autant visiter l’intérieur des monuments les plus importants. N’oubliez pas de grimper sur les myriades de miradors qui parsèment la ville, cela est un moment reposant où vous ne faites qu’admirer la ville.

Monuments

Les principaux monuments se trouvent dans le centre-ville et le quartier de Belém. Pour beaucoup, on ne peut que les voir de l’extérieur. Si vous voulez visiter un monument en particulier, armez-vous de patience car la queue est extrêmement longue.

Castelo de São Jorge :

Le château Saint-Georges a été construit à la fin du XII^e siècle. Le lieu était autrefois un palais royal puis une prison. Maintenant, on peut visiter l’intérieur et admirer ses 11 tours dont un donjon. Le château étant situé sur une colline, vous pouvez en profiter pour admirer la vue panoramique sur le centre-ville.

Padrão dos Descobrimentos :

Le Monument aux Découvertes a été créé en 1960 pour commémorer les navigateurs portugais des XV^e et XVI^e siècles qui sont alignés derrière le prince Henri le Navigateur. Le monument mesure 52 mètres de haut. Il est possible de visiter l’intérieur qui est une salle d’exposition.

Torre de Belém :

La Tour de Belém a été construite en 1519 sur les bords du Tage. Elle servait autrefois à garder le port de Lisbonne. Il est possible de grimper les 5 étages afin d’accéder à la terrasse qui vous offre une belle vue sur le quartier de Belém.

Panteão Nacional :

L’ancienne église Santa Engrácia a été convertie en 1916 en Panthéon. Comme on peut s’y attendre, on peut se balader à l’intérieur afin de contempler les tombes de personnes illustres portugaises.

Bâtiments :

Il y a quelques bâtiments esthétiques qui valent le coup d’œil. Ils ont très souvent une fonction administrative :

• Palácio de Belém: résidence officielle du Président portugais.
• Palácio das Necessidades: siège du Ministère des Affaires Étrangères.
• Palácio de São Bento: abrite l’Assemblée de la République.
• Paços do Concelho: hôtel de ville.

Elevador de Santa Justa :

Haute de 45 mètres, l’ascenseur a été achevé en 1902 dans la zone commerçante du centre-ville. Il faut payer pour accéder à la terrasse permettant d’avoir une vue sur le centre-ville. Je ne sais pas si ça vaut le coup mais la queue est extrêmement longue, et le panorama sur des immeubles et des routes ne m’ont pas donné envie de payer quoi que ce soit…

Il existe d’autres elevadors dans la ville mais ce sont plutôt des funiculaires qui permettent d’éviter les rues en pente de Lisbonne.

Ponts :

Si vous longez le Tage pour rejoindre le quartier de Belém, vous pouvez apercevoir au loin le Ponte 25 de Abril. Ce pont suspendu rouge relie la ville de Lisbonne à Almada. Sur l’autre rive, on peut apercevoir le gigantesque Cristo-Rei.

Autre pont remarquable, le Ponte Vasco da Gama qui est un viaduc élégant inauguré en 1998 à l’occasion de l’Exposition Universelle. Il mesure 12 km de long et est courbé par endroits.

Aqueduto das Águas Livres :

L’Aqueduc des Eaux Libres a été construit au XVIII^e siècle. Il a résisté au tremblement de terre de 1755. L’élément remarquable est la hauteur de ses arches ogives en pierre.

Édifices religieux

Bien que les Portugais soient majoritairement croyants, Lisbonne n’abrite que très peu d’églises majestueuses hormis celles listées ci-dessous.

Sé Catedral :

Le nom entier de la cathédrale est Santa Maria Maior. Sa construction débuta au XII^e siècle. Il s’agit de la plus ancienne église de la ville. Elle a subi des dommages importants durant le tremblement de terre de 1755. Mais elle a été reconstruite en mélangeant différents styles. L’entrée est payante. On peut également visiter le cloitre, les ruines et les trésors de la cathédrale.

Mosteiro dos Jerónimos :

Conçu par Diogo de Boitaca et achevé à la fin du XVI^e siècle, le monastère a été construit pour commémorer le retour d’Inde de Vasco de Gama. Après avoir payé l’entrée, vous pouvez visiter l’église, le cloitre et la nécropole royale.

Basílica da Estrela :

La basilique a été construite en 1790. Je vous recommande de la visiter car elle est très jolie, et surtout, c’est gratuit ! J’ai été subjugué par le marbre aux couleurs douces. En face de la basilique, vous trouverez le Jardin Estrela.

Igreja da Graça :

L’église a été fondée au XIII^e siècle. On y trouve à l’intérieur des azulejos. Elle est située sur une haute colline permettant d’avoir une belle vue sur la ville.

Ruínas do Carmo :

Les ruines du Convento do Carmo sont un témoignage du tremblement de terre de 1755 et de l’incendie qui s’en est ensuivi. On y trouve également le Musée Archéologique du Carmo.

Musées

Étrangement, l’office de tourisme, les sites et les blogs que j’ai parcourus ne mettent en avant aucun musée. Je vais donc les regrouper en thèmes pour plus de facilité.

Musées d’art :

• Casa-Museu Amália Rodrigues : on découvre l’intérieur d’une grande chanteuse de fado.
• Casa Museu Dr. Anastácio Gonçalves: maison d’un ancien ophtalmologue et collectionneur d’art. On peut y apercevoir une collection de porcelaine de Chine.
• Casa-Museu Medeiros e Almeida : António Medeiros e Almeida a fait don de sa maison et de sa collection d’art.
• Centro Cultural de Belém: fondé en 1993. Abrite des salles de spectacles, le Museu Colecção Berardo (expose les collections de Berardo, un riche homme d’affaires).

• Centro Cientifico e Cultural de Macau: musée sur Macau, une ancienne colonie du Portugal.
• Fundação Árpád Szenes Vieira da Silva : expose les œuvres du couple.
• Museu Calouste Gulbenkian: abrite les collections de Calouste Gulbenkian. Le Jardim Gulbenkian est également à visiter.
• Museu de Arte Antiga: œuvres du Moyen Âge jusqu’au XIX^e siècle.
• Museu de Arte Popular: consacré aux arts populaires et aux métiers traditionnels.
• Museu do Azulejo : sur les azulejos, un ornement mural en faïence très souvent peint en bleu.
• Museu do Oriente: œuvres asiatiques venant des anciennes colonies portugaises.
• Museu do Traje : musée du costume.
• Museu dos Coches : musée des carrosses.
• Museu São Roque: art religieux.
• Palacio Nacional da Ajuda: le Palais Ajuda a été la résidence officielle du roi jusqu’à l’implantation de la République en 1910. C’est maintenant un musée d’arts décoratifs.

Musées d’histoire :

• Museu Antoniano : consacré à la vie de Santo António.
• Museu da Electricidade : se consacre aux évolutions des sources d’énergie au fil du temps.

• Museu da Presidência: histoire de la présidence dans le Palais de Belém.
• Museu das Comunicaçoes: explique l’histoire de la communication des Portugais.
• Museu de Artes Decorativas Portuguesa: arts décoratifs.
• Museu de Marinha: retrace les grandes explorations des navigateurs portugais.
• Museu do Chiado: art contemporain.
• Museu do Combatente: présente principalement la 1^ère Guerre Mondiale et les guerres coloniales.

• Museu do Fado: musée retraçant l’histoire du fado, une musique traditionnelle portugaise.
• Museu do Teatro: sur la danse, l’opéra et le théâtre.
• Museu Militar: plus grand musée militaire du pays.
• Museu Nacional de Arqueologia: possède la plus grande collection archéologique du Portugal.
• RTP-Colecção Museológica de Radio e de Televisão: histoire de la radio et de la télévision.

Musées littéraires :

• Casa dos Bicos: Maison des Pointes (en français) construite en 1523. Sa façade est couverte de pierres taillées en forme de diamants. Abrite un musée sur l’occupation romaine et la fondation de Jose Saramago, un écrivain.
• Casa Fernando Pessoa: retrace la vie de l’écrivain et du poète Fernando Pessoa.

Musées scientifiques :

• Museu da Água : musée sur l’eau d’un point de vue historique, scientifique et technologique.
• Museu da Ciência : musée d’histoire naturelle et des sciences.
• Museu de Etnologia: possède le patrimoine ethnographique le plus important du Portugal en brassant plus de 380 cultures.
• Museu da Farmácia: musée sur l’histoire de la santé au fil des civilisations.
• Museu Geológico: pièces géologiques et archéologiques.
• Pavilhão do Conhecimento – Ciência Viva : musée interactif de sciences et de technologie.

Rues & Places & Shopping :

En flânant dans les rues vous pouvez apercevoir facilement des maisons ayant des façades en azulejos et des places somptueuses. De ce qu’on m’a dit, ces maisons sont protégées, c’est-à-dire qu’on ne peut pas modifier leur façade afin de les préserver.

Praça do commercio :

La Place du Commerce est à ne pas manquer. C’est la place la plus jolie et la plus importante de Lisbonne. Au centre, on trouve une statue du roi Joseph I^er. Côté nord, se dresse l’Arco Triunfal da Rua Augusta (un arc de triomphe pour célébrer la reconstruction de la ville après le séisme de 1755). La place est encadrée par le Tage et par des bâtiments jaunes avec des arcades. Cette place abritait autrefois le Palais Royal qui a été détruit par le tremblement de terre. Toutes les rues qui communiquent avec cette place sont animées et commerçantes (restaurants et boutiques).

Praça Rossio :

Aussi appelée Praça Dom Pedro IV, la Place du Rossio est également une place incontournable de la ville. La place est entourée de cafés et de restaurants. Au centre, se dresse la statue de Dom Pedro IV. On y trouve également deux fontaines de style baroque, le Teatro D. Maria II et l’Estação do Rossio (une gare avec deux arcs en fer à cheval). C’est surtout pour son sol que la place est connue. Les mosaïques ornent le sol avec des formes ondulantes. Cela a un effet hypnotisant.

Praça dos Restauradores :

Cette place célèbre l’indépendance portugaise en 1640. Pour cela, un obélisque a été érigé.

Praça Marquês de Pombal :

Située près du Parque Eduardo VII, on peut y voir la statue du Marquis de Pombal dominer la place. 

Centre commerciaux :

Si vous voulez faire du shopping et/ou profiter de la clim par temps chaud, vous pouvez vous balader au Amoreiras Shopping Center ou bien au Armazéns do Chiado.

Mercado da Ribeira :

Dans ce marché couvert inauguré en 1882, on peut encore acheter des produits frais. Une autre partie est une sorte de food court. Il y a différents points de restaurations sur les côtés, et on peut s’attabler au centre. Cet endroit est pas mal quand on est en groupe. On peut également assister à des concerts et à des pièces de théâtre.

LxFactory :

Le LxFactory est une sorte de petit village installé dans une ancienne fabrique de tissus. L’endroit n’est pas bien grand mais très festif, surtout la nuit. On y trouve du street art, des petites boutiques et des restaurants conviviaux.

Nature

Lisbonne regorge de coins verts. Toutefois, il y en a peu qui sortent du lot et qui valent le détour.

Jardim Botânico :

Le Jardin botanique a été créé en 1878. Il n’est pas bien grand. Quand j’y suis allé en avril, ce n’était guère exceptionnel… Je ne vous recommande pas de vous attarder dans cet endroit.

Parque Eduardo VII :

Il s’agit du plus grand parc du centre-ville. Vous pouvez vous balader dans le Jardim Amália Rodrigues où se trouve le Palácio da Justiça. Vous avez un belvédère qui vous permet d’avoir une vue intéressante sur Lisbonne et le Tage. N’oubliez pas de visiter l’Estufa Fria, la plus grande serre de la ville. N’oubliez pas d’admirer au passage le Pavillon Carlos Lopez.

Parque das Naçoes :

À l’est, on trouve le Parc des Nations qui est un quartier très moderne. Le long du Tage, on y trouve un petit port, le Jardins da Agua, le Jardins Garcia de Orta, le Torre Vasco da Gama (haute tour de 145 mètres), l’Oceanário (un aquarium), le Pavilhão Atlântico et le Pavillon de la Connaissance.

Lieux culturels :

Voici des bâtiments où on organise des évènements culturels :

• Centro de Congressos de Lisboa: centre de congrès avec auditoriums, salles de réunion…

• Stades : Estádio da Luz (plus grand stade du Portugal), Estádio José de Alvalade.
• Praça de Touros do Campo Pequeno: arènes pour les corridas.
• Pavilhão Atlântico: salles de spectacles

Quelles sont les spécialités de Lisbonne ?

Le centre-ville et les lieux touristiques regorgent de restaurants proposant des spécialités portugaises et des spécialités venant des quatre coins du monde. Les plats portugais sont très souvent composés d’un gros morceau de viande accompagné de féculents (pomme de terre et/ou du riz) et de la salade. C’est du costaud ! Vous ne mourrez donc pas de faim et vous pouvez découvrir de nouvelles saveurs à Lisbonne.

Pastéis de Nata & Pastéis de Belem :

Les Pastéis de Nata qui signifient littéralement « pâtisserie à la crème » est un gâteau typique de Lisbonne. Je vous recommande d’en gouter car c’est excellent ! Et je pèse mes mots. Il s’agit d’une pâte croustillante contenant du flan. C’est simple mais extrêmement bon.

La pâtisserie aurait été inventée par des religieux du monastère des Hiéronymites du quartier de Belém afin de gagner de l’argent. La recette originale tenue secrète est appelée Pastéis de Belém. Elles sont encore vendues dans une boutique proche du monastère. La queue parait immense mais les vendeurs sont très organisés, ce qui fait que l’achat se fait en même pas une minute.

Les Pastéis de Nata sont donc des imitations des Pastéis de Belém et sont vendus dans les autres boutiques que ceux du monastère. Les deux pâtisseries sont équivalentes. On joue juste sur l’origine du produit.

Bilan de mon séjour

En avril 2023, mon arrivée à Lisbonne fut très particulière. Depuis Madrid, je devais prendre 3 trains pour arriver dans la capitale portugaise. Toutefois, j’ai reçu quelques jours plus tôt un mail m’informant que les cheminots portugais faisaient grève. Mes trains étant supprimés, je devais trouver une alternative pour arriver à destination. Et pour cela, j’ai opté pour le bus dont le terminus n’était pas celui annoncé au départ ! J’ai relativisé, après la descente du bus, je me suis rabattu sur le train pour arriver là où je voulais. J’ai fait la queue une trentaine de minutes pour acheter mon billet de train quand… le guichetier m’a dit qu’il ne pouvait pas me vendre de billets ! Pourtant, il le faisait avec les autres usagers… Il m’a renvoyé dans un autre guichet à une centaine de mètres qui arborait la même enseigne (il devait avoir une petite différence que je n’ai certainement pas due remarquer). M’apprêtant à me diriger vers le seul guichet ouvert (qui était en plus vide), j’ai vu une guichetière se presser pour mettre le panneau fermé quand elle m’a aperçu alors qu’elle papotait avec un collègue en lisant un magazine. Je l’ai observée attentivement pour remarquer qu’elle faisait tout pour éviter de croiser mon regard, son non-verbal parlait pour elle. Je ne me suis pas laissé abattre. J’ai fait la queue à côté pour acheter un billet vendu par une machine. Devant elle, je me suis aperçu qu’on ne pouvait acheter un billet que si on avait déjà une carte d’abonnement… La poisse !

Comme j’en ai eu marre de tout ce cirque, je me suis rabattu sur le métro. Je m’étais dit que tout ce calvaire allait se terminer. J’ai fait la queue gaiement malgré la foule. C’était l’heure de pointe. Lorsque c’était pratiquement mon tour, la personne devant moi s’apprêtait à acheter son ticket de métro quand, soudainement, la machine a affiché sur son écran, le message cauchemardesque suivant : « hors service ». Alors qu’il a pesté, je suis resté calme car râler n’aurait rien changé. J’ai dû refaire pour la quatrième fois la queue sur une autre machine qui était heureusement fonctionnelle. Mais un SDF voulait « m’aider » en appuyant sur les touches à ma place pour recevoir de l’argent. J’étais pas content, et j’ai haussé le ton de manière agressive pour lui dire que je pouvais le faire tout seul. Ça m’a surpris car il n’était pas dans mes habitudes de m’emporter de la sorte. Après je n’étais pas dans une rage folle, mais plus dans de l’irritation. Je me suis senti honteux car je ne voulais pas qu’il le prenne mal car les SDF se sentent très souvent rejetés. Au vu de son attitude, je crois qu’il n’avait rien remarqué… Tant mieux ! Je me suis repris en étant plus ferme avec lui sans hausser le ton. Tout s’est bien passé même s’il a voulu m’aider du début jusqu’à la fin. Il m’a fait réfléchir sur mon attitude (cela fait très longtemps que je n’ai pas eu un tel comportement), toutefois, je ne lui ai pas donné de l’argent car je voyais les regards braqués sur moi. En effet, j’étais le seul touriste qui baragouinait en espagnol (alors qu’on est au Portugal…) avec un SDF, ça détonne dans le décor. Je n’ai pas osé sortir mon portemonnaie. Je pensais m’être affranchi du regard des autres mais finalement, ce n’est pas trop le cas !

Dans tous les cas, j’osais espérer que la suite de mon séjour à Lisbonne ne soit pas du même acabit que mon arrivée. Et heureusement, la suite fut pour ainsi dire quasi-parfaite. Ou plutôt, il n’y avait pas de fausses notes. Ne restant que deux jours pleins, je n’ai fait que me balader dans la ville sans entrer forcément dans les monuments. Et cela m’a suffi pour apprécier mon séjour car la ville est belle. Les bâtiments importants ont des dimensions impressionnantes. J’ai un petit coup de cœur pour le quartier de Belém. Marcher le long du quai est pour ainsi dire très agréable. La visite de la ville la nuit est à faire. Les lumières donnent une autre atmosphère.

Concernant les Portugais et les Portugaises, ils sont très sympas et posés. Quoiqu’un peu flegmatiques avec une démarche lente. Je les trouve très sveltes voire athlétiques quand ils sont jeunes. En revanche, quand ils vieillissent, ils ont tendance à avoir le dad bod, que ce soit les hommes ou les femmes, un peu comme les Allemands.

Concernant la gastronomie, j’ai mangé plusieurs fois par jour les pastéis de nata. J’en avais déjà mangé en France, mais là, on a atteint un tout autre niveau. C’est carrément divin. Je pouvais m’en enfiler 2 à la suite sans soucis, voire plus, mais je me suis retenu pour garder la ligne. La pâte est croustillante, le flan est savoureux. Miam, c’est carrément addictif ! C’est une spécialité que je vous recommande absolument de dévorer. En revanche, je ne suis pas responsable des kilos pris, cette pâtisserie n’est pour ainsi dire pas très diététique. Cependant, Lisbonne étant très escarpé, à force de monter et de descendre les rues, cela pourrait brûler les calories ingérées. Car oui, la marche peut être très sportive en fonction de votre état physique. Bien que je pratique du sport, j’étais fatigué au niveau des jambes la 1^ère demi-journée. Les autres jours, je n’ai rien senti de particulier.

Bref ! Lisbonne est une ville charmante qui possède de nombreux atouts (architecture, prix peu chers, cadre de vie…). C’est une ville différente de ce que j’ai pu visiter jusque-là. C’était un séjour sympathique sans pour autant être transcendant. En effet, rien ne m’a réellement surpris.

Voici les sites qui m’ont aidé à organiser mon séjour à Lisbonne :
— Bonjour Lisbonne
— Go to Portugal
— Cap Voyage
— Voyage avec nous

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