Le livre de ma mère

Peinture d'une mère et de son enfant.

Auteur : COHEN Albert
Pays
 : France
Genre : Autobiographie
Année de publication : 1954

Je me rappelle avoir lu Le livre de ma mère pour le bac de français que j’ai passé il y a déjà un bon bout de temps. Je l’avais bien apprécié. Je le trouvais beau dans sa simplicité. C’est pour cela que je l’ai relu.

Contenu de Le livre de ma mère

La famille COHEN est juive. Durant la seconde guerre mondiale, Albert est parti se réfugier en Angleterre. Sa mère décède à Marseille en 1943. Albert s’en veut de ne pas avoir assisté sa mère jusqu’à sa mort. D’où l’écriture de ce roman publié en 1954.

Résumé :

Albert COHEN nous livre une sorte d’autobiographie en nous racontant sa relation avec sa mère. À travers cette œuvre, il essaye de rendre hommage à sa défunte mère qui ne vivait que pour lui et son mari. Pour cela, il évoque certains pans de sa vie ou ses petites habitudes afin que les lecteurs cernent mieux qui elle était réellement. On sait que la petite famille a immigré en France en s’installant à Marseille et qu’Albert a ensuite fait ses études en Suisse. La mère n’était pas spécialement une érudite. Mais malgré sa gaucherie, Albert l’aimait quand même. Du début jusqu’à la fin, l’auteur évoque son enfance ou ses souvenirs ou n’oubliant de faire part de ses états d’âme.

Style d’écriture

Honnêtement, c’est bien écrit. On sent que l’auteur n’a pas voulu faire une démonstration de prouesses stylistiques. Il a voulu aller au plus simple, en utilisant un vocabulaire pas forcément très élaboré. Mais malgré cette apparente simplicité dans l’écriture qui est très fluide, son utilisation des mots est à la fois juste et musicale. Il utilise beaucoup d’anaphores afin d’appuyer ses obsessions. De plus, il utilise des phrases courtes (parfois mêmes nominales) afin de créer un contraste net.

Mon avis sur Le livre de ma mère

L’auteur nous livre un chant d’amour spécialement dédié à sa génitrice. C’est un livre très personnel. Tellement qu’il n’est, scénaristiquement parlant, pas très intéressant. Je veux dire par là que ce bouquin ne contient pas vraiment d’intrigues. Il évoque des souvenirs qui lui parlent mais qui sont racontés de manière un peu trop superficielle pour le lecteur qui ne connaît pas sa vie, même s’il donne suffisamment de détails pour que l’on comprenne le contexte dans lequel la scène s’inscrit.

D’ailleurs, on ne peut pas véritablement qualifier ce roman d’autobiographie. Il n’y a pas de repère chronologique dans l’évocation des souvenirs et l’auteur ne fait que relater des faits qui l’ont marqué et qui ont un lien avec sa mère. Le père n’est d’ailleurs pratiquement pas mentionné. Une fois le livre terminé, on ne connaît pratiquement rien de la vie d’Albert. C’est pour cela que je pense que le terme “autobiographie” ne convient pas à ce roman.

Le fils et la mère avaient une relation quasi fusionnelle. Dans l’écriture, on sent que les sentiments de tristesse de l’auteur sont encore bien tenaces. L’auteur n’a toujours pas fait le deuil de sa mère. On sent une pointe de culpabilité à la lecture. Ce qui fait qu’on ressent une certaine obsession chez l’auteur. Ceci est retranscrit dans l’écriture. L’auteur fait des redites, des répétitions à gogo qui pourraient lasser certains lecteurs. De plus, il fait dans le pathos et le larmoyant, ce qui pourrait aussi en rebuter plus d’un. La lecture peut donc être redondante à cause de tout cela.

Le manque d’intrigue fait qu’il n’y a aucun lien entre les chapitres voire même entre les différents paragraphes d’un même chapitre. À mon sens, vous pouvez lire les chapitres dans n’importe quel ordre sans ressentir la moindre gêne. Vous pouvez même arrêter votre lecture un temps et la reprendre quelques jours/mois après. Je conseille de faire cela aux gens qui sont gavés par son style d’écriture.

Ça ne se voit pas comme ça, mais j’ai vraiment aimé ce livre. L’amour et les émotions de l’auteur transparaissent naturellement dans le texte. C’est une œuvre sensible voire égoïste où l’auteur cherche seulement à rendre hommage à sa mère, en délaissant le lecteur. Cependant, je ne recommanderai à personne d’avoir ce type de relation avec un proche (famille ou amis). Ce sont des relations étouffantes où on se demande si les personnes sont réellement heureuses ou dépendantes.

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