La vraie vie

Maison avec jardin et un œil qui couvre la fenêtre.Auteur : DIEUDONNÉ Adeline
Genre : Roman
Pays : Belgique
Année de publication : 2018

La vraie vie est le premier roman de DIEUDONNÉ Adeline. Ce livre a reçu de nombreux prix en 2018. Ces récompenses m’ont poussé à le lire.

Résumé :

Nous suivons le quotidien d’une famille dans laquelle le père est violent, la mère est effacée, la fille ainée est intelligente, et Gilles, le petit-frère, est dérangé depuis la mort soudaine du glacier. La sœur fait tout pour que Gilles sourie de nouveau. Pour ce faire, elle élabore de multiples plans et en profite pour essayer de s’extraire de ses conditions sociales d’origine.

Ma critique de La vraie vie

Comme ce livre a reçu de nombreuses récompenses, je l’avais feuilleté par curiosité dans une librairie. En lisant des passages au hasard, ça ne me disait rien. Je n’arrivais pas à apprécier son style d’écriture. Toutefois, j’ai essayé de réitérer l’expérience en l’empruntant à la bibliothèque, et en le lisant cette fois-ci de A à Z. Il n’y a pas de spoilers dans cet article.

Les personnages

En lisant le bouquin, je me suis vite rendu compte que le nombre de personnages était limité mais qu’ils avaient tous un rôle à jouer dans la vie de la sœur ainée qui est la narratrice de l’histoire.

La famille :

La famille permet de connaitre le cadre de vie de l’héroïne. On se rend compte que l’ambiance est délétère.

Le père est passionné de chasse. Il est aussi violent. Ses humeurs changeantes rythment le quotidien angoissant de sa propre famille. Il est immature émotionnellement. On apprend qu’il n’a pas encore guéri certaines blessures d’enfance, notamment celle de l’abandon.

Quant à la mère, elle est battue par le père, ce qui fait qu’elle fait tout pour que personne ne la remarque. Ses enfants n’ont aucune sympathie à son égard. Elle fait peine à voir. Ses seules passions sont le jardinage et l’entretien de ses chèvres qui portent toutes un nom d’épice (histoire de relever le gout de la vie de la mère ?).

La narratrice est attachée à son frère. Elle n’apprécie pas son évolution et veut le remettre dans le droit chemin. Elle a un besoin constant de se cultiver car elle a compris que le savoir était le seul moyen de se différencier de ses parents qu’elle déteste tant.

Gilles, le petit-frère, est au début du récit un être innocent. La mort du glacier est un évènement important dans l’apparition soudaine de sa personnalité « borderline ». Au fur et à mesure qu’il grandit, Gilles se renferme et est incapable d’éprouver la moindre empathie pour les êtres vivants.

Monica :

Monica n’est pas un personnage important. Mais malgré elle, elle fait comprendre à l’héroïne qu’elle n’est qu’une gamine inculte. Monica est l’initiatrice de la soif de connaissance de l’héroïne.

Le couple :

Le couple est surnommé Champion et Plume. Ils ont des enfants que l’héroïne garde par moments en échange de quelques pièces. Le couple permet de réveiller la part de féminité qui sommeille chez l’héroïne.

Le professeur Pavlović et Yaëlle :

Le professeur Pavlović est la personne qui permet à l’héroïne de se cultiver en sciences. Quant à Yaëlle, c’est une femme mystérieuse et brisée.

Le récit

Le roman est sombre à cause des thèmes abordés. Par ailleurs, le style d’écriture de l’auteur amplifie cette sensation de noirceur.

Le style d’écriture :

Le style d’écriture est propre à l’auteure. J’ai trouvé sa manière d’écrire très sèche sans être alambiquée. La structure des phrases est très simple. Toutefois, il y a comme une musicalité dans les mots utilisés et la ponctuation. J’ai trouvé cette mélodie très jolie. J’avais l’impression d’être dans un conte noir.

Les thèmes abordés :

Le thème principal du roman est la violence qui peut prendre différentes formes : physiques, verbales, psychologiques… On a également un aperçu du quotidien des femmes battues ou de la violence faite aux femmes.

La psychologie des personnages :

La sœur étant la narratrice, nous n’avons que son point de vue. Ce qui fait qu’il y a pas mal de zones d’ombre dans le comportement de ses proches. Par exemple, on ne sait pas réellement comment le père est devenu impulsif et comment la mère a pu tomber amoureuse d’un déglingué pareil.

J’ai trouvé que les personnages n’étaient pas très travaillés psychologiquement. J’aurais voulu connaitre davantage leur passé. Cela aurait amené plus de substances.

Mon avis sur La vraie vie

La vraie vie est un roman que j’ai apprécié pour son ambiance et son style d’écriture que je qualifierai de musical. Toutefois, on pourrait reprocher à ce roman d’être trop superficiel, et d’avoir un style d’écriture trop scolaire.

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