Auteur : GIDE André
Pays : France
Genre : roman
Année de publication : 1919
Voici une critique de La symphonie pastorale, une œuvre très connue d’André GIDE, qui a été adaptée en film.
Résumé :
On suit les aventures d’un Pasteur, le narrateur de l’histoire qui tient un journal intime où il relate les évènements importants de sa vie. Le lecteur suit les faits écrits dans le cahier du Pasteur. On sait qu’il recueille une jeune fille aveugle prénommée Gertrude, orpheline depuis le décès de sa grand-mère. Gertrude va chambouler la vie du Pasteur et celle de sa famille, en l’occurrence Amélie et Jacques qui sont respectivement la femme et le fils du Pasteur. Le Pasteur se charge de l’instruction de Gertrude qui est incapable de s’exprimer par des mots. Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher l’histoire qui est bien mince.
Mon avis sur La symphonie pastorale
C’est toujours aussi bien écrit. Il n’y a donc rien à redire sur le style d’écriture. Toutefois, l’histoire est courte. Ce qui fait que certains passages auraient pu être plus détaillés, comme la convalescence de Gertrude. Les personnages ne sont pas très fouillés psychologiquement car leurs interactions avec le Pasteur sont pratiquement inexistantes ou superficielles.
L’histoire se divise en deux parties, marquées par le changement du cahier du journal intime. Dans le premier, le Pasteur parait plus réfléchi dans le sens où il cherche à décortiquer les évènements pour mieux les comprendre. Par contre, dans le deuxième cahier, le récit s’accélère. Le Pasteur semble être moins maitre de ses actions et de ses passions. Il agit plus instinctivement. Les textes sont plus courts, avec parfois des ellipses. Les clés du scénario permettent de comprendre ce changement de rythme qui survient au cours du récit.
Comme dans son œuvre précédente La Porte Étroite, la religion joue un grand rôle dans l’histoire et dans la position des personnages. Le Pasteur est obnubilé par sa foi. Sauf que le Pasteur n’est pas aussi pieux qu’il voudrait le faire croire. En éduquant Gertrude, il la façonne à sa manière, en justifiant ses actes par des passages de la Bible. Chose que son fils, Jules, lui reproche car son père sort ces phrases de leurs contextes. Au final, la question étant de savoir qui est la personne réellement aveugle : Gertrude ou le Pasteur ?
J’ai lu ce livre avec plaisir. Le style d’écriture est beaucoup plus actuel que La porte étroite. On sent que la religion est un élément important dans la vie de l’auteur. Le récit est très court. L’histoire amène le lecteur à réfléchir sur l’utilisation de la religion. Il est honnêtement difficile d’écrire davantage sans révéler l’intrigue principale. Pour les plus curieux, à la fin de la lecture du livre, vous pouvez trouver d’innombrables sites commentant le texte.
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