Ville : Kyōto (京都)
Ile : Honshū (本州)
Région : Kinki (近畿) ou Kansai (関西)
Préfecture : Kyōto (京都)
Kyōto est la deuxième ville du Japon la plus importante en matière de tourisme. D’ailleurs, certains voyageurs se contentent de visiter seulement Tōkyō et Kyōto puis repartent aussitôt dans leur pays d’origine.
Kyōto, c’est aussi l’ancienne capitale du Japon. Cette ville a donc joué un rôle central dans l’histoire, la culture et les arts de ce pays. Cette ville est connue également pour ses geishas grâce aux livres Mémoire d’une geisha (qui a été adapté en film) et Ma vie de geisha.
Je suis allé pour la première fois à Kyōto, après un séjour d’une semaine à Ōsaka, en aout 2018. J’ai décidé de visiter cette ville parce qu’elle a gardé un côté traditionnel qui tranche avec les autres villes japonaises.
Comment venir à Kyōto ?
Kyōto ne dispose pas de son propre aéroport. Si vous prenez l’avion, il faudra atterrir à l’aéroport d’Ōsaka (c’est le plus proche) ou bien à l’aéroport du Kansai. Ensuite, pour rejoindre Kyōto, il vous faudra emprunter soit des navettes soit le train.
En Shinkansen, le trajet dure 2h20 depuis Tōkyō et 30 – 40 minutes depuis Ōsaka.
Où se loger à Kyōto ?
J’ai dormi dans l’auberge de jeunesse-hôtel Tomori qui est situé à quinze minutes de la gare centrale de Kyōto. L’hôtel est plutôt bien situé. Cependant, il ne propose pas de dortoirs. Seulement des chambres privées pour deux ou trois personnes. En revanche, il n’y a pas de lits car on dort à la japonaise, et plus précisément sur un futon. C’est original. Comme on dort tout près du sol, j’ai eu peur d’avoir des courbatures au réveil. Mais heureusement, ce n’est pas arrivé. Cette manière de dormir a été une bonne expérience.
Les toilettes et les douches sont communes. Le salon commun est tout petit. Il est à côté du bar. Vous pouvez y réchauffer vos plats au micro-onde, regarder la télé et jouer aux jeux-vidéos. Vous pouvez aussi prendre gratuitement du matcha en sachet.
Pour réserver une chambre, veuillez cliquer sur le lien suivant : Tomori
Comment se déplacer à Kyōto ?
Kyōto est une très grande ville. Il est pratiquement impossible de tout faire à pied car les monuments touristiques sont éparpillés un peu partout. Donc je vous conseille vivement de prendre un moyen de transport, vous gagnerez beaucoup de temps.
Vous pouvez emprunter le métro. Honnêtement, ça coute cher. Je ne l’ai jamais utilisé car vous pouvez prendre à la place le train qui dessert la plupart des grands sites touristiques. Concernant le bus, cette fois-ci, il vous faudra nécessairement le prendre pour rejoindre des endroits très intéressants non desservis par le réseau ferroviaire.
Que faire à Kyōto ?
Kyōto possède de nombreux monuments historiques dont 17 sont inscrits maintenant au patrimoine de l’UNESCO. Comme Kyōto est une grande ville, je vous conseille de la visiter quartier par quartier afin d’éviter de perdre trop de temps.
Étant donné qu’il y a trop de sites touristiques, je n’ai pas eu le temps de tous les faire. Je vais donc lister seulement les activités que j’ai faites. Je vous conseille de bien sélectionner ce que vous voulez faire (surtout si vous ne restez que quelques jours) car il y a vraiment du choix.
Fushimi Inari Taisha :
Le temple Fushimi Inari Taisha est dédié à Inari, la déesse des renards. Inari est également le nom de la montagne sur laquelle se trouve le temple. Le temple est composé de plusieurs bâtiments et de nombreux toriis rouges qui l’ont rendu célèbre.
Le temple est prisé par les touristes. J’y suis allé à 8h30, et il y avait déjà pas mal de monde. Je vous conseille de vous balader dans la place principale. Vous pouvez y acheter des amulettes et des Omikuji. Ensuite, empruntez les allées de toriis rouges. C’est impressionnant. Libre à vous ensuite de gravir la montagne. Si vous êtes fatigués en chemin, vous pouvez toujours vous reposer ou bien acheter de quoi vous rebooster. Vers 11h30, je suis revenu à l’entrée et là, c’était noir de monde. J’étais alors vraiment content d’être venu tôt le matin.
Pour venir au Fushimi Inari Taisha, descendez à la station Inari.
Kinkakuji Temple :
Le Kinkakuji Temple est inscrit au patrimoine de l’UNESCO. Le bâtiment principal est surnommé Pavillon d’or car ses façades sont recouvertes de feuilles d’or. Le bâtiment n’est pas visitable et il se trouve à côté d’un étang. Si vous êtes chanceux, il est possible de prendre en photo le pavillon avec son reflet sur l’eau. La photo est alors sublime. Le parc du temple est également visitable (mais ce n’est pas transcendant).
Pour tout vous dire, j’ai trouvé le pavillon d’or très joli. Toutefois, il y a un nombre hallucinant de touristes (moi y compris). Ça gâche un peu le paysage et la visite. C’était la seule ombre au tableau.
La station de train la plus proche est Kitanohakubaicho. Vous aurez ensuite 25- 30 minutes de marche. Honnêtement, il vaut mieux prendre le bus car il vous amène au pied du temple.
Ginkakuji Temple :
Le Ginkakuji Temple ou pavillon d’argent est le pendant du Kinkakuji Temple. Toutefois, le bâtiment principal en lui-même est moins classe. En effet, il n’est qu’en bois. Il était prévu de le recouvrir de feuille d’argent mais cela ne s’est jamais fait. Le parc est par contre très joli. Vous verrez que les ouvriers ont fait un travail intéressant concernant la forme du sable.
Le Ginkakuji n’est pas desservi par le train ou le métro (les stations sont trop loin). Il est impératif de prendre le bus qui vous dépose devant les rues marchandes situées devant le temple Ginkakuji.
Chemin des philosophes :
Dans les environs du Ginkakuji Temple, vous pouvez emprunter le chemin des philosophes. Ce nom est tiré du philosophe Kitarō Nishida qui empruntait ce chemin pour méditer. La balade consiste à se promener à côté d’un canal. C’est très joli durant la période de floraison puisque le canal est bordé de centaines de sakuras.
Palais impériaux :
Le parc du palais impérial est très vaste mais un peu vide. On y voit une mer de gravier avec des arbres tout en hauteur. Le parc abrite plusieurs palais impériaux comme :
— le palais Kyōto-gosho ;
— le palais Omiya ;
— le palais Sentō.
Les visites guidées sont gratuites. Toutefois, il faut soit réserver à l’avance, soit réserver sur place muni d’une pièce d’identité.
Me concernant, j’ai seulement visité le palais impérial Omiya. La visite était en japonais. C’était trop difficile pour moi de comprendre le guide donc j’ai lâché l’affaire au bout de 5 minutes. On y visite essentiellement le jardin.
Les deux stations de métro les plus proches du parc sont Imadegawa et Marutamachi. La station de train la plus proche est Jingu-Marutamachi.
Château Nijo :
Je suis juste passé devant le château Nijo sans y entrer. Il y a, comme de nombreux châteaux japonais, des douves et un parc. Le panorama de la ville est accessible au dernier étage du château.
Pour vous y rendre, descendez à la station de métro Nijojo Mae.
Quartier de Gion :
C’est le quartier emblématique de Kyōto. On y trouve des maisons traditionnelles et des geishas se promener dans le quartier de Gion. Il y a aussi des commerces et des restaurants dont certains ont des prix hallucinants car le service est assuré par des geishas. J’ai lu que comme le nombre de touristes augmente de plus en plus, les geishas se font plus discrètes. Dans tous les cas, quand vous en voyez une, essayez de respecter cette personne au minimum, en la photographiant discrètement.
Petit rappel sur les geishas, les geishas sont assimilées à tort comme étant des prostituées de luxe. En fait, les geishas sont juste des dames qui divertissent des hommes en chantant, en dansant, en jouant d’un instrument de musique… J’ai résumé sommairement. C’est bien évidemment plus compliqué que cela dans la réalité.
J’aimerais également faire une mise au point sur les termes « geisha », « geiko » et « meiko ». Les geikos sont les geishas de Kyōto. Et les geishas viennent à l’origine exclusivement de la région de Tōkyō. Avec le temps, le terme geisha est devenu un terme générique qui englobe maintenant les deux régions. En ce qui concerne les meikos, ce sont tout simplement des apprentis geikos.
Aux alentours de Kyōto station :
C’est ici que se concentrent de nombreux centres commerciaux et de restaurants. C’est l’endroit idéal pour faire du shopping et pour déjeuner ou diner. Les environs sont très animés, de jour comme de nuit.
En face de la station, se trouve la Kyōto Tower. Elle a été construite au-dessus d’un centre commercial. Vous pouvez monter à l’intérieur pour avoir une vue sur la ville. La nuit, elle est illuminée. Je ne la trouve pas très belle.
À l’intérieur de Kyōto station (l’architecture est sophistiquée), vous trouverez une foultitude de restaurants et de boutiques de vêtements. Mais il y a un autre point intéressant : vous pouvez avoir une vue gratuite sur la ville au dernier étage de la gare. Toutefois, la hauteur n’est pas très élevée. J’y suis allé la nuit, et j’ai vu beaucoup de jeunes couples se faire des mamours. C’était un peu gênant !
Quartier Kawaramachi :
Dans ce quartier, sont également concentrés de nombreux centres commerciaux et des restaurants. Il y a également des rues commerçantes couvertes comme le Nishiki Market où l’on y trouve beaucoup de stands de nourriture.
Pour vous y rendre, descendez à la station de train Kawaramachi.
Kamo River :
La rivière Kamo se situe tout près des quartiers Kawaramachi et Gion. Vous pouvez la longer et tremper vos pieds comme le font certains Japonais.
Quartier Arashiyama :
Le quartier Arashiyama est très touristique. On y trouve la bambouseraie. Le parc est totalement gratuit et il est vaste. J’ai trouvé cette promenade agréable. Les bambous étaient géants et cachaient le soleil, faisant diminuer légèrement la température. De plus, en arpentant les rues on peut trouver des petits coins sympas comme des petits temples. Je suis d’ailleurs allé au temple Tenryuji (prix d’entrée 500 ¥).
La deuxième attraction phare est le parc des kimonos qui se trouve à côté de la station Arashiyama. Comme son nom l’indique, le parc abrite des kimonos enroulés et protégés par un récipient pour éviter que les touristes ne les salissent. C’est très beau surtout la nuit car les kimonos sont éclairés d’une lumière tamisée.
À la sortie de la station Arashiyama, se trouve également une rue commerçante où on y trouve des restaurants et des boutiques de souvenirs.
La troisième attraction phare est le pont Togetsu-kyo et le paysage qui va avec. Le combo rivière, montagne et parc est toujours ravageur.
Le quartier abrite également un parc payant où on peut y voir des singes. Je n’y suis pas allé car c’était trop loin. De plus il fallait gravir une partie de la montagne. J’étais trop épuisé.
Pour vous rendre à la station Arashiyama, descendez à la station de train JR Saga-Arashiyama.
Quelles sont les spécialités de Kyōto ?
Chirimen sancho :
Le chirimen sancho est constitué de petits poissons frits auxquels on a ajouté du piment.
Kyo tsukemono :
Ce sont des légumes marinés au vinaigre et légèrement salés. On peut ajouter d’autres ingrédients pour la marinade comme des feuilles de thé.
Kyō-Kaiseki :
La cuisine Kaiseki est une forme traditionnelle de repas. Elle est composée de plusieurs petits plats. On trouve ce type de restaurants un peu partout à Kyōto. Sinon, on peut en manger dans des ryokan (auberges traditionnelles). Je n’ai pas pu gouter à ce plat car c’était trop cher.
Obanzai :
L’obanzai est constitué de plusieurs petits plats (majoritairement de légumes et fruits de mer) dont la moitié des ingrédients doit être produite ou traitée à Kyoto.
Shojin ryori :
La cuisine bouddhique est appelée shojin ryori. Elle est composée de différents petits plats végétariens voire végétaliens.
Nishin Soba :
Les sobas sont des nouilles japonaises réalisées à partir de farine de sarrasin. Le plat se décline en de multiples versions. À Kyōto, on peut manger les sobas dans du bouillon, le tout est surmonté d’un hareng entier.
Yudofu :
Le yudofu est un plat constitué de tofu bouilli. C’est servi avec une sauce contenant du kombu, de la sauce soja, du dashi, du mirin et de ponzu.
Yuba :
Comme le lait de vache, le lait de soja chauffé forme une pellicule, appelée « yuba », à la surface. Une fois recueilli, on peut le tremper dans une sauce, le mettre dans une soupe, le frire…
Yatsuhashi :
Il s’agit de la pâtisserie la plus connue de Kyōto. Les Yatsuhashi peuvent s’offrir comme omiyage). Ce petit gâteau à base de farine de riz parfumé (à la cannelle, au matcha…) se décline en deux versions.
La pâte du gâteau peut être cuite à la vapeur. Elle est ensuite traditionnellement fourrée à la pâte d’haricot rouge.
Sinon, la pâte du gâteau peut être cuite sur plaque chauffante. On obtient alors des biscuits marrons tout croquants. J’ai apprécié les deux versions.
Mitarashi-dango :
Pour les personnes qui ne le savent pas, le dango est une boulette de mochi (pâte de riz gluant). Kyōto a réinventé la recette en ajoutant une sauce mitarashi (constituée de sauce soja sucrée) et en faisant griller les dangos. J’ai trouvé cela délicieux. La grillade apporte une valeur ajoutée intéressante.
Maintenant, on peut trouver ce produit un peu partout au Japon. On en vend par exemple dans les supermarchés.
Salon de thé :
Les salons de thé de Kyōto proposent des coupes de glace élaborées. En plus de la glace (vous pouvez choisir le parfum mais goutez au moins une fois au matcha), on peut y trouver de la gélatine, des dango, des fruits secs, des biscuits… La recette varie en fonction de chaque salon de thé.
J’ai testé plusieurs salons de thé. J’ai une nette préférence quand la coupe de glace possède un jeu de texture intéressant. Attention pour les petites faims. C’est très copieux. Ça me faisait office de repas.
Bilan de mon séjour
Kyōto est une ville intéressante pour son histoire et pour ses activités touristiques. En y allant, je comprends mieux pourquoi cette ville est la deuxième plus visitée du Japon. Il y a beaucoup de choses à faire. Restez au minimum trois jours dans la ville pour bien la visiter.
J’ai été un peu déçu par le quartier Gion. Les maisons traditionnelles sont certes élégantes, mais on fait très vite le tour du quartier car elles se ressemblent toutes.
J’ai été séduit par le Fushimi Inari Taisha. J’ai aimé marcher dans ces allées de toriis. C’était impressionnant et original. Le Kinkakuji m’a également tapé dans l’œil pour sa couleur dorée. Mon quartier préféré reste quand même le quartier Arashiyama pour son côté nature. Dans ce quartier, j’ai surtout adoré admirer le paysage au niveau du pont. C’était relaxant de voir couler l’eau.
Au niveau culinaire, j’ai bien aimé les salons de thé. La glace au matcha a vraiment bon gout. J’en prenais tout le temps quand je le pouvais.
Bref ! Si vous visitez Kyōto, il est clair que vous trouverez toujours quelque chose pour vous amuser.
Voici les sites qui m’ont aidé à organiser mon voyage à Kyōto :
— Mon petit voyage à Kyoto
— Votre tour du monde
— Carnets de traverse
— Un sac sur le dos
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