Juste avant le bonheur

Couverture de Juste avant le bonheur avec un garçon regardant la mer.

Titre : Juste avant le bonheur
Auteur : LEDIG Agnès
Genre : Drame
Pays : France
Année de publication : 2013

J’avais acheté un livre pour une collègue à l’occasion de son anniversaire. Manque de bol pour moi, elle l’avait déjà… Heureusement, la librairie m’a remboursé en me donnant un bon d’achat que j’ai décidé d’utiliser pour lire des auteurs que je ne connaissais que de nom. Et c’est tombé sur Agnès LEDIG car le magasin avait mis ses livres de poche en avant. Ça a attiré mon attention, surtout la couverture enfantine de Juste avant le bonheur. Je l’ai acheté, je l’ai lu, d’où la présente critique.

Résumé :

Julie est une jeune mère célibataire d’à peine 20 ans. Son fils âgé de 3 ans s’appelle Ludovic. Sa vie n’est pas facile. Elle peine à rejoindre les deux bouts avec son salaire de caissière. De plus, son supérieur lui mène la vie dure, ce qui n’arrange pas ses affaires.

Un jour, elle rencontre Paul, un quinquagénaire, à sa caisse. Il remarque une larme couler sur sa joue. Ceci l’intrigue. Et sans trop savoir pourquoi, en revenant à sa caisse quelques jours plus tard, Paul propose à Julie de venir passer ses vacances dans sa maison en Bretagne. Julie peut bien évidemment venir avec son fils Ludovic. Jérôme, le fils médecin de Paul, veuf depuis quelques mois, est également de la partie.

Les vacances se passent à merveille. Cette escapade a apaisé les personnages. Toutefois, le retour est brutal. Un évènement inattendu a lieu : un décès. Julie n’arrive pas à faire son deuil mais elle tient le coup, et finit par se reconstruire petit à petit.

Mon avis sur Juste avant le bonheur

J’ai bien aimé la première partie. Il y avait une pointe d’humour appréciable dans les dialogues (je ne suis pas difficile sur ce point). On nous présente des personnages cassés :

  • Julie est une mère célibataire pauvre qui n’a pratiquement plus de liens avec ses parents qui l’ont rejetée après la naissance de Ludovic;
  • Paul vient de rompre avec sa femme qu’il n’a jamais vraiment aimée ;
  • Jérôme a du mal à sortir la tête hors de l’eau depuis le décès de sa femme dépressive.

Le profil psychologique des personnages était intéressant. J’avais envie de voir comment ils allaient s’en sortir. À travers leur séjour en Bretagne, on observe leur évolution psychologique, on nous dévoile leurs failles et leurs blessures avec beaucoup de pudeur. On aborde des sujets sensibles tels que le rejet familial, la pauvreté, la dépression et le fait d’être parent célibataire.

Pour moi, la seconde partie est moins bien réussie. Au retour des vacances, lorsque le décès a lieu, le sujet du deuil est abordé. Toutefois, je trouvais qu’on en faisait trop dans le pathos à travers l’emploi d’un trop grand nombre de métaphores. Par ailleurs, je me suis aperçu que les personnages et les scènes étaient relativement clichés… Cela faisait très peu réaliste (le début l’était déjà à peine, c’est vrai, qui inviterait une inconnue à aller en vacances comme ça en Bretagne ?). Je trouvais cela niais, superficiels et sirupeux mais je sais que beaucoup de gens ne seront pas du même avis, et trouveront ces scènes dramatiques et le style d’écriture touchants.

Bref ! Juste avant le bonheur est un livre qui se lit facilement. Il peut être larmoyant pour les âmes sensibles. Il n’est donc pas à mettre entre toutes les mains. Me concernant, je l’ai lu sans déplaisir. Mais je n’ai pas été réellement touché par le drame qui se profilait au fil des pages. Cela restait toutefois une lecture agréable.

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