Auteur : CATHRINE Arnaud
Genre : journal intime
Pays : France
Année de publication : 2013
Arnaud CATHRINE, un écrivain que je ne connaissais que de nom. J’avais lu des critiques de ses romans sur le net qui étaient plutôt positives. Flânant à La Fnac, j’ai vu un de ses livres trainer négligemment sur un stand. Un client ne l’avait pas remis à sa place. La photo de la couverture m’avait attiré. Je l’ai trouvée belle bien que sobre. J’ai lu le titre : Je ne retrouve personne. Ça m’a parlé. Alors, curieux, j’ai feuilleté très rapidement, et je me suis décidé à l’acheter au vu du prix dérisoire inscrit au dos.
Résumé :
Ce livre raconte les déboires d’Aurélien DELAMARE, un écrivain. Son grand-frère Cyrille lui ordonne de revenir en Normandie pour régler la vente de leur maison familiale. Aurélien obéit aux ordres de son tyran de frère. Il part donc à Villerville où il est censé ne rester qu’une nuit. Mais en retournant dans sa maison d’enfance, des sentiments confus le submergent. Il décide alors de rester un peu plus longtemps dans sa Normandie natale.
Mon avis sur Je ne retrouve personne
Le livre est relativement court. Il se lit en quelques heures. Le thème de l’histoire n’est pas très original. Beaucoup d’auteurs ont déjà traité ce sujet-là, à savoir l’introspection de son passé en retournant dans un lieu familier. Comme qui dirait l’autre, “cela commence mal !” Mais en fait, pas du tout. À travers un sujet aussi peu audacieux, je me suis laissé happer par le ton du récit et le style d’écriture.
À vrai dire, le style est très simple. Il n’y a pas de phrases à la Proust, ni de vocabulaire très élaboré. Ce livre est vraiment à la portée de tout le monde. Pourtant, il est très compliqué d’écrire de manière simple car la plupart du temps, le style manque de reliefs. Mais Arnaud CATHRINE y arrive avec brio. Il y a une explication à cela. Son écriture est sincère. J’ai ressenti qu’il n’avait aucune envie de prouver quoi que ce soit. Son style est humble voire brut et ne recherche aucunement l’efficacité. J’ai également trouvé que le récit avait une certaine musicalité, de par la syntaxe, la typographie et les mots utilisés.
Mais je n’ai pas retenu que la simplicité de son écriture comme qualité de cet ouvrage. Il y a aussi sa manière de décrire le cadre et les personnages. Aurélien est le narrateur, ce qui fait qu’on se sent proche de lui durant la lecture. Le ton se veut très nostalgique et très mélancolique, sans pour autant en faire dans le pathos. Tout est dans la retenue. On comprend sans peine les états d’âme d’Aurélien car ce qui lui arrive peut arriver à tout le monde (peine de cœur, manque de communication avec des non-dits au sein de sa famille).
Les personnages qui défilent sont esquissés mais restent crédibles à mes yeux. Comme par exemple Cyrille, le grand-frère qui veut toujours se sentir supérieur à lui, et qui lui donne toujours son avis. Des grands-frères ou des grandes-sœurs comme ça existent malheureusement. Mais pour certains, et c’est le cas pour Cyrille, c’est un moyen de communiquer son “amour” envers l’autre. Le problème étant qu’Aurélien n’est pas réceptif à ce genre d'”amour”. Pourtant, malgré leur discorde, il y a quand même une complicité pudique entre eux. Et pour la première fois de ma vie, j’ai réussi à aimer un enfant dans un bouquin. L’auteur a vraiment su décrire sans trop de naïveté son comportement enfantin, contrairement à beaucoup d’auteurs.
À la fin de Je ne retrouve personne, j’ai trouvé que je n’avais pas perdu mon temps. C’est court et simple. On a eu une sensation de flottement. A vrai dire, il ne se passe pas grand-chose et certains pourraient ne pas aimer le dénouement. Au final, ce qui aime les livres sans trop d’intrigues pourront apprécier ce roman. Pour les autres, il est inutile de le lire car vous allez vous endormir. En ce qui me concerne, c’est un livre sans grand éclat, mais qui me touche.
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