Imparfaits, libres et heureux

Couverture avec un cochon qui saute.

Auteur : ANDRE Christophe
Genre : Psychologie – Développement personnel
Pays : France
Année de publication : 2006

Pour Noël 2015, je recherchais un livre de psychologie comme cadeau pour ma mère. En furetant dans les rayons de La Fnac des Halles à Paris, je suis tombé nez à nez sur un bouquin où on pouvait voir un cochon sauter gaiement. Intrigué par la couverture, j’ai aussitôt lu le titre du livre : Imparfaits, libres et heureux. Il semblait correspondre à ce que je voulais. Je l’ai donc acheté puis emballé dans du papier de prospectus.

Ma mère ne l’ayant toujours pas lu (décidément les trucs psycho, ce n’est pas sa tasse de thé), j’en ai profité pour l’emmener avec moi. J’ai parcouru le bouquin de bout en bout en prenant le RER B. Les chapitres étant courts, j’ai pu fragmenter ma lecture très facilement durant le trajet.

C’est la première fois que je lis un livre de psychologie. Je n’avais pas d’attentes particulières. Au final, je n’ai pas été déçu par cette expérience. Le livre aborde des sujets complexes en les vulgarisant, avec des exemples parlants, permettant d’illustrer les propos théoriques de l’auteur. C’est honnêtement bien écrit, bien expliqué et compréhensible même par les néophytes. L’auteur relate quelques anecdotes de sa vie privée. C’est amusant.

Contenu de Imparfaits, libres et heureux

Ce livre veut nous aider à nous épanouir. Le sujet central est l’estime de soi. Notre bonheur et l’acceptation de nous-mêmes passe par cette notion-là. Pour cela, l’auteur décortique son thème en cinq parties, constituées elles-mêmes de plusieurs chapitres.

1ère partie : L’estime de soi, c’est tout ça

La première partie pose les bases du livre en définissant l’estime de soi et tout ce que cela implique. À savoir nos émotions, le regard que nous nous portons, notre façon d’être… Une bonne estime de soi est caractérisée par une stabilité certaine. Elle a également des effets favorables sur la santé. Elle permet de ne pas être sous influence (avoir un certain recul de notre image et de celle des autres), de mieux se comprendre, et de s’accepter en se considérant à sa juste valeur sans jouer la comédie.

Ceci est à opposer avec les estimes de soi vulnérables, comme les basses (les timides, les pessimistes…) et les hautes (les narcissiques, les prétentieux…). Les personnes avec une mauvaise estime de soi ont un mauvais rapport avec leur propre image. Elles vont adopter un comportement fuyant ou agressif afin de se protéger.

Mais le livre nous informe que tout n’est pas perdu ! Une mauvaise estime de soi peut se transformer en bonne estime de soi. Pour cela, il faut s’accepter pleinement pour s’estimer et pour changer. Il faut également lâcher prise car nous ne pouvons pas contrôler le monde extérieur. Bien s’estimer demande du temps. Grosso modo, l’estime de soi, c’est tout ça. Bien entendu, dans le bouquin, c’est beaucoup plus développé.

2ème partie : Prendre soin de soi

La deuxième partie repose sur les différentes manières de prendre soin de nous-mêmes. Il faut arrêter de se juger négativement, être à l’écoute de son corps, lutter contre ses complexes, s’occuper de son moral et avoir du recul par rapport aux images véhiculées par la société. Dans tout cela, le plus dur est de s’accepter imparfait et faillible. L’auteur nous donne aussi des pistes pour améliorer notre manière de penser afin de mieux interagir avec le monde extérieur et nous-mêmes.

Il insiste sur l’influence néfaste des pensées négatives et des ruminations qu’il faut bannir très rapidement. Synthétiquement, il vaut mieux avoir la positive attitude afin de garder le moral. Ce qui aura des conséquences bénéfiques sur la perception de la vie en général.

3ème partie : Vivre avec les autres

Après avoir établi la définition de l’estime de soi et expliquer comment l’améliorer, il nous décrit dans la troisième partie du livre comment faire pour vivre sereinement avec les autres. Dans les relations sociales, les gens ont essentiellement peur d’être oubliés, rejetés ou ridiculisés.

Le rejet attaque considérablement l’estime de soi et favorise des comportements compulsifs (manger, fumer, boire…) comme si on perdait le contrôle de nos envies afin de s’auto-punir. Dans des situations de rejets, il est préférable de rechercher du lien social (avec des personnes fiables) ou bien d’effectuer des tâches quotidiennes afin d’évacuer la tristesse ressentie. Il faut également relativiser. Personne n’est le centre du monde ! Si nous sommes dans des situations compromettantes, nos problèmes ne seront aucunement relatés dans la presse people. Alors il faut cesser de se faire du mouron pour rien et d’accepter rapidement la situation sans remuer le couteau dans la plaie, ne serait-ce que pour son bien-être.

Dans ces cas de figure, il est nécessaire de positiver. Pour cela, rien de mieux que d’aller vers les gens (faites le premier pas sinon personne ne le fera) et d’accepter que les gens ne soient pas comme on les idéalise (ils pensent d’abord à eux et jugent les autres). Tout le monde veut être reconnu et aimé par ses pairs.

Pour trouver un équilibre dans les relations sociales, il est important de les évaluer correctement (ne pas déprécier l’amour de ses proches), de ne pas trop en faire (forcer les gens à nous aimer en leur offrant des cadeaux, jouer tout le temps la comédie), de bien poser les limites pour le respect des gens et de soi-même, et d’éviter les compétitions inutiles en se comparant aux autres car nous sommes tous différents.

Il faut également travailler sur notre jalousie qui nous brule à petit feu. Inspirez-vous des gens qui vous entourent pour progresser. Acceptez-vous et acceptez les autres comme ils sont, en ne les jugeant plus négativement. De ce fait, vous pouvez éprouver de la gratitude voire de l’admiration pour certains, prenant ainsi ces personnes en modèle afin de renforcer le lien avec vous-mêmes.

4ème partie : Agir, ça change tout !

Ainsi, vivre avec les autres, c’est trouver sa place au milieu des autres. Et pour cela, il faut agir. Le pénultième chapitre explique comment concrétiser tous les conseils théoriques dans la vie courante. L’estime de soi a besoin de reconnaissance qui se traduit par l’action pour réaliser des projets. Plus vous réussissez, mieux vous vous sentez. Cessez donc de procrastiner et banalisez votre peur d’agir et de l’échec qui sont légitimes.

Il est inutile de se mettre la pression. Il est préférable d’accepter que l’on puise mal agir (on ne peut pas être parfait tout le temps) et de savoir s’arrêter au bon moment. De ces actions, il faut être à l’écoute du feed-back. C’est en quelque sorte une rétroaction, un retour important pour ajuster son comportement en fonction de ses erreurs ou bien des informations environnementales récoltées.

5ème partie : L’oubli de soi

Quand le travail sur soi, sur notre place dans la société, et sur nos actions ont été bien effectués (stabilisant ainsi notre estime de soi à une juste hauteur), il faut apprendre à s’oublier.

Le dernier chapitre explique comment atteindre ce stade. Quand on se sent bien dans sa peau (avec une estime de soi solide), on a tendance à moins penser à soi-même car on vit mieux l’instant présent. L’esprit est moins pollué par des pensées parasites. Nous sommes plus dans la recherche d’une vérité ou d’un sens à notre vie et à nos actes. Nous nous effaçons pour laisser place à l’humilité où le paraitre n’est plus de mise.

Cependant, cultiver une bonne estime de soi est un travail permanent. Elle peut être une amie intime comme une ennemie redoutable. Nous évoluons avec elle. Il est donc nécessaire de la réactualiser sans cesse.

Mon avis sur Imparfaits, libres et heureux

À la fin de Imparfaits, libres et heureux, j’ai eu l’impression d’avoir appris quelque chose. Bien sûr, de nombreuses notions ne font appel qu’au bon sens. Mais un petit rappel fait toujours du bien, surtout quand on a besoin d’avoir une explication théorique sur des mécanismes psychologiques naturels mais ô combien complexes.

Attention, vous trouverez peu ou prou dans ce bouquin une recette magique à appliquer tous les jours pour vous sentir mieux. Non, l’auteur s’intéresse plutôt à ce qui peut nous tracasser en proposant des solutions pour pouvoir y remédier sur le long terme. L’idée étant que chaque personne trouve des solutions à ses propres problèmes, en identifiant les situations qui mettent mal à l’aise. L’auteur nous pousse à réfléchir sur nous-mêmes afin de mieux nous comprendre. Et la compréhension de soi permet d’être heureux.

Changer son comportement ou sa vision de la vie prend du temps. Ne vous attendez pas à vous sentir mieux immédiatement. Le changement sera continu, de même que votre perception du monde. C’est un livre à lire en prenant son temps. S’il vous faut relire plusieurs fois un chapitre pour mieux vous imprégner des idées, faites-le.

Il faut toutefois savoir que ce livre reste assez général (c’est son principal défaut) et ne remplace pas un psychologue. Si vous voulez avoir plus de détails sur l’estime de soi et continuer en autodidacte, en fin de livre, des ouvrages plus poussés et une bibliographie exhaustive sont proposés.

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