Happy!

Premier tome bleu de Happy! avec l'héroïne.
(image de comixtrip.fr)

Titre original : Happy!
Mangaka : URASAWA Naoki
Genre : Seinen
Tomes : 23 (15 en version Deluxe)
Années de publication : 1994 – 1999
Pays : Japon

Après le succès de Yawara!, un manga sur le judo, on demande à Naoki URASAWA de créer un autre manga sur le sport. Lui qui voulait se plancher sur une œuvre plus sérieuse, il accepte quand même de réaliser une nouvelle comédie sportive. D’où la création de Happy! Mais au lieu de parler de judo, le mangaka aborde le tennis de manière décomplexée. L’auteur a toujours considéré Happy! comme une œuvre mineure dans sa carrière. Mais est-ce vraiment le cas ?

Résumé :

Miyuki est une lycéenne malchanceuse. Après la mort de ses parents, elle doit élever seule ses deux petits frères et sa petite sœur. Leur vie est difficile car ils ne roulent pas sur l’or. Mais ils arrivent toujours à rejoindre les deux bouts.

Toutefois, leur quotidien bascule quand deux yakuzas demandent à Miyuki le remboursement d’une dette de 250 millions de yen contractés par son grand frère dont elle est sans nouvelle. On lui propose de se prostituer pour rembourser au plus vite cette dette. Étant contre cette proposition, Miyuki cherche à tout prix d’autres moyens pour gagner de l’argent rapidement. Les évènements s’enchainent pour lui faire comprendre qu’elle doit entamer une carrière de joueuse professionnelle de tennis. Avec les sponsors et les récompenses des tournois, les gains peuvent atteindre des sommes astronomiques. Encore faut-il que Miyuki puisse se hisser parmi les meilleures joueuses du monde… Et ça, ce n’est pas gagné car malheureusement, de nombreux obstacles vont entraver sa carrière.

Gros plan sur Miyuki frappant une balle avec une raquette.
Miyuki UMINO (image de bodoi.info).

Ma critique de Happy!

L’histoire est vraiment rocambolesque même si les premiers chapitres, très classiques dans leur construction, ne présageaient rien de tel. Aussi, bien que ce manga soit classé dans la catégorie sport, le mangaka ne s’attarde pas vraiment sur le tennis. En effet, ce dernier n’existe que pour servir le récit et ses multiples enjeux. Les matchs sont égrenés dans les tomes, permettant de créer du suspens dans le récit mais l’auteur préfère traiter d’autres thèmes.

Les personnages liés au tennis dans Happy!.
Tennis(wo)men et entraineurs (image de apprentiotaku.wordpress.com).

Il y a par l’exemple le thème de l’amour où l’auteur reprend les codes du shojo. Les histoires d’amour sont intriquées entre elles, il y a des relations plus que triangulaires… L’auteur arrive à bien manier les relations entre les personnages, en retranscrivant justement leurs sentiments. Il y a aussi des scènes de sexe indiquant qu’on est bien dans un seinen. L’homosexualité, le travestisme et la transsexualité sont abordés mais ne sont pas détaillés plus que ça. Dommage !

Des illustrations colorées de Miyuki.
Illustrations de Miyuki UMINO (image de apprentiotaku.wordpress.com).

L’argent est également un thème très présent dans le récit. Miyuki est extrêmement pauvre et comme elle doit rembourser la dette de son frère, ses pensées sont obnubilées par l’argent. Elle doit également ruser pour offrir une vie décente à ses horribles frères et sœurs car le manque d’argent est criant. Bien qu’elle se rende compte du fossé qui la sépare des bourges, sa situation financière ne l’empêche pas de côtoyer des gens très riches comme Keichiro, son senpai. Sans trop s’attarder là-dessus, le mangaka aborde l’intérêt des sponsors dans la carrière d’un sportif. En effet, sans ça, vivre d’un sport est extrêmement difficile.

Des billets s'envolent autour de Miyuki dans Happy!.
Miyuki et l’argent (image de apprentiotaku.wordpress.com).

Les personnages créés sont tous hauts en couleur. Le mangaka a mis en avant les personnages féminins. Elles sont combattives, et certaines sont même directrices d’une société. Ce qui contraste avec les hommes qui sont très souvent des lavettes ou bien ont le QI d’une huitre… La plupart des personnages sont cruels et égoïstes, faisant des coups bas à l’héroïne. L’auteur a mis en avant la facette sombre qui est en chacun de nous et ce n’est pas très beau à voir. Seule Miyuki échappe à cette règle. Son innocence et sa pureté rendraient Princesse Sarah méchante ! Toutefois, au fil des tomes, la psychologie des personnages s’étoffe. Ils évoluent en prenant conscience de leurs défauts.

Miyuki entourée de sa famille.
Famille UMINO & Cie (image de labasesecret.fr).

J’ai bien aimé le dessin qui n’évolue guère du début jusqu’à la fin. Le visage des personnages est tellement expressif que ça en devient comique. On sent que le mangaka accentue exprès les traits pour bien faire ressortir leurs (res)sentiments.

Les gens qui aiment et haïssent Miyuki dans Happy!.
L’entourage de Miyuki (image de animeclick.it).

Mon avis sur Happy!

J’ai bien aimé Happy! Le manga se lit bien. Les évènements s’enchainent sans temps mort. La vie de Miyuki est vraiment trépidante. L’auteur a vraiment beaucoup d’imagination pour lui faire vivre toutes ces situations. Surtout que Miyuki crée toujours derrière elle du grabuge (huées, insultes, moqueries…). Quelle poisseuse ! Malgré un scénario extravagant, l’histoire est bien écrite. Toutefois, la fin m’a paru facile et abrupte même si elle conclut correctement le manga

J’ai lu ce manga après 20th century boys et Monster. Effectivement, comparée à ces deux œuvres cultes du mangaka, la trame scénaristique de Happy! est bien mince. Ça ne m’a pas empêché d’apprécier cette œuvre grâce aux personnages que j’ai trouvés attachants. C’est vraiment un manga qui tient la route du début jusqu’à la fin.

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