Être enseignant contractuel dans le secondaire public français

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Dans cet article, je vais expliquer comment devenir enseignant contractuel dans le secondaire public. Pour rappel, le statut de vacataire n’existe plus.

Pourquoi devenir enseignant contractuel ?

Avant de candidater à un poste d’enseignant contractuel, il est hautement préférable de connaitre les motivations de sa candidature. J’ai discuté de cela avec quelques collègues, et j’ai été surpris des motivations de certains.

Tester le métier :

Certains profs sont devenus profs pour l’amour de ce métier. Ces personnes-là ont pu rencontrer durant leur scolarité, un enseignant marquant qui a fait naitre en eux le désir d’enseigner. Ces professeurs-là aiment les relations humaines avec des jeunes. Ils aiment également se sentir utiles en transmettant leur savoir. Toutefois, ils ne sont pas surs de pouvoir tenir des années et donc de faire carrière dans ce métier. Il faut être honnête, être enseignant est un métier éprouvant psychologiquement. Donc, certains enseignants sont contractuels pour faire un test. Ce test permettant de savoir s’ils sont faits pour ce métier pour un temps donné ou pour toute une vie professionnelle.

À la fin de l’année scolaire, ils peuvent rempiler pour une ou plusieurs années, jusqu’à ce que ce métier les lasse. Ces enseignants contractuels sont assez libres car ils mettent fin à leur carrière quand ils le souhaitent. Toutefois, si ce métier devient une vraie vocation, ces enseignants contractuels tentent alors le concours pour devenir fonctionnaire.

Passer les concours :  

Chez les enseignants contractuels, on trouve également des personnes qui ont échoué au concours national. Ces gens-là repassent le concours tout en enseignant, afin d’une part de se faire un peu d’argent, et d’autre part de se faire la main. Certains sont ravis de cette expérience (ils feront alors tout pour réussir le concours) alors que d’autres déchantent (réussir le concours devient optionnel). Cette première expérience joue donc un rôle clé concernant la volonté de s’inscrire et d’être présent au concours.

Avoir de l’expérience :

Une vie professionnelle instable peut aussi pousser certaines personnes à devenir enseignant contractuel. Ces personnes sont dans une période de transition. Elles cherchent à avoir une expérience professionnelle supplémentaire. Elles veulent également éviter d’avoir un trou dans leur CV. Pour elles, être prof, c’est seulement pour un temps, et elles ne s’en cachent pas. Elles partiront voir ailleurs dès qu’elles auront saisi une opportunité.

Être mobile :

Il existe certains profs contractuels qui préfèrent rester dans la précarité afin d’être mobiles. Ils veulent changer d’académie quand ils le souhaitent. De cette manière, ils peuvent bouger un peu partout en France. Certains le font par exemple pour suivre leur conjoint(e) qui est très souvent en déplacement.

Gagner de l’argent :

La dernière catégorie d’enseignants contractuels est la moins glamour. Pour certains, ce n’est qu’un job alimentaire. Ils n’ont pas réellement de plaisir à enseigner et ils ne savent pas comment se reconvertir professionnellement. Ils enseignent seulement pour payer les factures et faire les courses. Ces personnes-là sont bloquées dans ce métier et ne savent pas trop comment s’en sortir. Il est hautement conseillé de ne pas être dans cette situation et de trouver rapidement une solution.

Qui peut devenir enseignant contractuel ?

L’âge :

Il faut forcément être majeur et vacciné pour devenir prof contractuel. Par ailleurs, il y a une telle pénurie de profs ces dernières années que l’Éducation Nationale ne fait aucune discrimination sur l’âge. Ainsi, que vous soyez jeunes, moins jeunes, moins vieux et vieux, il y a de forte chance d’être pris, surtout si la matière visée est déficitaire en personnel. L’âge n’est pas un frein pour votre recrutement.

Le genre :

Les enseignants sont majoritairement des femmes. Je vous rassure tout de suite, les hommes ne subissent pas de discrimination (en tout cas, pas à ma connaissance) dans le milieu de l’enseignement. Donc, homologues masculins, n’hésitez pas à postuler pour rééquilibrer le ratio homme-femme dans le corps professoral.

La nationalité :

Quelle que soit votre nationalité, vous pouvez devenir enseignant contractuel. D’ailleurs, si votre langue maternelle est enseignée dans les établissements scolaires, vos origines peuvent être un grand avantage pour enseigner les langues. Pensez-y. Dans tous les cas, il faut savoir un minimum parler français. J’ai bien dit un minimum… J’ai croisé des collègues étrangers qui avaient un fort accent et qui ne maitrisaient pas totalement le français. Toutefois, on arrivait quand même à les comprendre.

Les diplômes :

Pour passer les concours nationaux, il faut être titulaire d’un master (Bac +5). Pour les enseignants contractuels, vous pouvez être recrutés à partir d’un Bac +2. Mais il y a une chose à savoir. Votre salaire est fonction du niveau de votre diplôme. Ainsi, un enseignant contractuel titulaire d’un master (Bac +5) gagne mieux que celui qui détient seulement une licence (Bac +3).

Dans certaines académies, le diplôme de doctorat est pris en compte pour le salaire qui est alors revalorisé.

Comment devenir enseignant contractuel dans le secondaire ?

Choisir l’académie :

Les candidatures se font sur Internet, sur le site ACLOE. Mais ATTENTION !!! Chaque académie dispose de son propre site. Pour rappel, une académie regroupe plusieurs départements d’une même région. Ainsi, si vous convoitez plusieurs académies, vous devez postuler sur le site de chaque académie. C’est important de connaitre cette règle car chaque académie est indépendante et dispose de son vivier d’enseignants contractuels qu’elle ne communique pas aux autres académies. Si vous voulez multiplier vos chances d’être embauchés, je vous conseille de candidater seulement aux académies les plus proches de chez vous. Si vous postulez à des académies trop éloignées, il faut que vous compariez votre salaire avec les frais de transport (essence, train…) pour savoir si vous êtes gagnants à l’échange.

Aller sur ACLOE :

Le site ACLOE est bien fait. Il faut d’abord se créer un compte. La prise en main est ensuite très intuitive. Il faut renseigner son identité, ses coordonnées et ses diplômes. Il faut également joindre une lettre de motivation et un CV à votre dossier. Il faut également sélectionner le type de poste que vous recherchez dans les établissements, en l’occurrence, ici, être enseignant contractuel. Il faut également préciser la ou les matières que vous envisagez d’enseigner.

Pour tout vous dire, même si la spécialité de votre diplôme est assez éloignée des matières enseignées à l’école, il est toujours possible de trouver des similitudes. Par exemple, si vous avez un diplôme d’histoire de l’art, vous pouvez enseigner l’histoire et les arts plastiques même si ce n’est pas tout à fait la même chose. Comme je l’ai dit précédemment, il y a une telle pénurie d’enseignants qu’il n’est plus possible aux recruteurs de faire les difficiles. Ceci est encore plus flagrant pour les matières à double compétence/matière (physique-chimie, SVT, histoire-géographie…) où des gens ont été recrutés pour les enseigner alors qu’ils ne sont spécialisés que dans une seule matière (enseigner la physique-chimie alors qu’on est purement physicien ou purement chimiste…).

Quand postuler ?

Vous pouvez envoyer votre candidature sur ACLOE à n’importe quelle période de l’année. Pour les personnes qui veulent avoir un poste à la rentrée de septembre, il est vivement conseillé qu’elles se connectent à ACLOE entre mai et fin juillet. Si vous postulez durant cette période, vous serez dans les premiers reçus. Et il y a des chances que l’on vous affecte à l’année dans un seul et même établissement.

L’entretien :

Si votre dossier sur ACLOE fait mouche, un inspecteur vous contactera par mail pour convenir de la date de votre entretien au rectorat (centre qui s’occupe de la gestion du personnel de l’Éducation Nationale) de l’académie à laquelle vous avez postulé. Le déroulement de l’entretien dépend de l’inspecteur que vous avez en face de vous. Certains sont plus retords et cassants que d’autres. Dans tous les cas, cela dure à peu près 20-30 minutes. On vous demandera très succinctement de vous présenter, d’expliquer vos motivations On testera également vos connaissances afin de savoir s’il vaut mieux vous placer au collège ou au lycée.

Certains inspecteurs vous donneront le verdict à la fin de l’entretien. D’autres préfèreront faire durer le suspense. Il faudra alors attendre qu’ils vous contactent par mail ou par téléphone. Je vous conseille vivement de les recontacter par mail s’ils tardent (~1 semaine) à vous donner leur réponse. Il se peut qu’ils vous aient tout simplement oubliés !

Autre conseil, si vous n’avez toujours pas d’entretiens au bout de trois semaines après avoir créé votre dossier sur ACLOE, contactez le rectorat pour savoir où en est l’avancement du traitement de votre dossier. Là aussi, il se peut que les inspecteurs aient mis votre dossier de côté par manque de temps. Signaler votre présence montrera votre motivation. Et c’est un point positif pour votre dossier.

L’affectation :

Si l’inspecteur vous donne un avis favorable, il vous affectera dans un établissement. Il faudra alors prendre contact avec le chef d’établissement avec qui vous allez de nouveau vous entretenir. Même si on vous déclare apte à enseigner, un chef d’établissement peut décider de ne pas vous prendre. Dans ces cas de figure, on vous affectera autre part.

Entretemps, le rectorat peut également vous demander de leur fournir des papiers administratifs (RIB, photocopie de la carte d’identité…) nécessaires à la constitution de votre dossier papier. Si le secrétaire du rectorat le veut bien, vous pouvez les lui envoyer par mail pour vous éviter de vous déplacer. Sinon, il faudra les envoyer par courrier voire vous déplacer directement au rectorat.

Les démarches administratives :

Quand vous avez accepté votre affectation, vous êtes officieusement employés par l’Éducation Nationale. Je dis bien officieusement car la signature de votre contrat de travail ne se fera que quelques jours voire quelques semaines après votre premier jour. C’est illégal mais c’est comme ça. L’administration ne s’en cache pas…

Normalement, c’est le secrétaire de l’établissement dans lequel vous travaillerez qui s’occupera de vos papiers administratifs. Il vous demandera de remplir beaucoup de paperasses concernant vos coordonnées, votre situation personnelle… Le pire étant que c’est la même paperasse que vous avez dû remplir et fournir pour constituer votre dossier papier au rectorat. Ça fait doublon mais c’est obligatoire. Je ne sais pas pourquoi ils font ça… L’académie prend en charge une partie des frais de transport (en commun ou personnel). Il est à noter qu’à chaque fois que vous mettez les pieds dans un nouvel établissement, il faudra rebelote remplir ces mêmes satanés papiers. Une fois les papiers remplis, le secrétaire se charge de les transmettre au rectorat.

Pour la signature du contrat de travail, il faut faire attention aux points suivants :

— le lieu de travail : oui, ils peuvent se tromper et c’est malheureux. Si vous êtes en zone REP (réseau d’éducation prioritaire), vous gagnez un bonus de salaire. Un bonus que vous ne percevrez pas si le contrat erroné mentionne un établissement sans difficulté apparente.

— les heures de travail : très important !!!! Ils peuvent vous gruger dessus. Un temps plein, c’est 18h par semaine quand on est contractuel ou certifié. Au-delà, ce sont des heures supplémentaires hebdomadaires qui ne sont pas toujours mentionnées dans le contrat, même celles qui sont récurrentes (c’est fonction des académies). Si vos heures supplémentaires ne sont pas mentionnées dans le contrat, c’est au chef d’établissement de les signaler au rectorat. Si vous remplacez un collègue, vous reprenez son poste, et donc sa charge horaire. Ainsi, si le collègue malade fait du temps partiel, votre contrat sera forcément à temps partiel.

— votre échelon : l’échelon détermine votre salaire. L’échelon est aussi fonction de votre niveau d’étude et de l’académie pour laquelle vous travaillez (de futures réformes veulent harmoniser le système au niveau national). Vérifiez ce point est crucial pour éviter de vous faire arnaquer.

— la durée du contrat : faites bien attention aux dates de votre contrat pour une raison honteuse. Votre contrat peut ne pas inclure les vacances scolaires. Cela veut dire que vous ne serez pas payés pendant les vacances scolaires. Dans ces cas-là, il faudra que vous vous inscriviez à Pôle emploi à chaque période de vacances. Cette manière de procéder n’est pas très correcte mais est légale…

Si le rectorat tarde à vous faire parvenir votre contrat de travail, insistez auprès du secrétaire et du chef d’établissement pour qu’ils fassent pression. Si vous contactez vous-même le rectorat, cela aura moins d’impact.

Concernant le salaire, vous serez surpris de constater que l’État est le plus mauvais payeur au monde. Pour les plus chanceux, la paie sera certainement décalée d’un mois, mais elle arrivera au moins à la fin de chaque mois. Pour les plus malchanceux (la plupart des enseignants contractuels sont dans ce cas de figure), l’État vous versera des acomptes, c’est-à-dire une partie de votre salaire. Ensuite, l’État régularisera la somme manquante à un moment donné. Quand vous êtes dans cette situation, ne vous attendez pas à recevoir un salaire tous les mois. Il y a des mois où vous ne toucherez rien. Et quand je dis rien, c’est vraiment rien. D’après certains témoignages, des profs contractuels ont attendu 3 à 6 mois pour recevoir enfin leur salaire. C’est inadmissible !!! Surtout quand vous avez un loyer à payer et des enfants à nourrir. Certains se sont retrouvés dans une situation où ils n’avaient plus assez d’argent pour payer l’essence de leur voiture permettant de les emmener au boulot. C’est pour vous dire de l’ampleur du désastre. Vous voilà prévenus !

Pour les fiches de paie, vous les recevrez (très) en retard. Soit le secrétaire de l’établissement vous les distribuera, soit on vous les enverra. Cela dépend des établissements. Pour l’attestation de travail vous permettant de vous inscrire à Pôle Emploi, il faut envoyer un mail au rectorat, à la Division des Personnels. Si vous ne faites pas la demande, ils ne vous enverront rien. L’édition et la réception papier de l’attestation de travail mettent un certain temps. Toutefois, certaines académies transmettent directement votre attestation de travail à Pôle Emploi. Mais il est conseillé que vous gardiez vous aussi un exemplaire papier.

N’oubliez pas de réclamer votre pass éducation au secrétariat de l’établissement et au rectorat. Ce pass permet de bénéficier de réductions voire de la gratuité pour visiter des musées.

Autre chose à savoir, si vous cumulez six années dans la même académie, vous pouvez obtenir un CDI sans être fonctionnaire. Toutefois, certaines académies rechignent à engager à temps plein des profs en CDI car ils coutent trop chers. Ce qui fait que certains enseignants en CDI ont un salaire moins élevé que quand ils étaient encore contractuels car ils ont un poste à temps partiel.

Quel est le quotidien d’un enseignant contractuel ?

Un enseignant contractuel fait exactement le même métier qu’un enseignant fonctionnaire. Il a les mêmes charges de travail et les mêmes responsabilités. Avant de prendre votre poste, certains établissements font en sorte que vous receviez une petite formation, surtout si c’est la première fois que vous enseignez. Cette formation se résume à assister aux cours de vos collègues de la même discipline ou non, afin de voir comment une séance se déroule. C’est formateur. Cependant, beaucoup d’établissements n’offrent pas ce luxe. Dans ces cas-là, vous êtes jetés dans le grand bain. Et ça peut faire très mal.

Un temps plein étant de 18h, on pourrait se demander si les profs ne se la couleraient pas douce. En fait, quand vous êtes professeurs, vous avez beaucoup de travail à la maison. Ainsi, un enseignant contractuel doit préparer ses cours en amont. C’est absolument indispensable. Improviser devant les élèves est très difficiles hormis si vous avez beaucoup de recul dans votre matière. Je vous rappelle qu’au collège et au lycée, les élèves ont à peine les bases dans votre matière. Il faudra adapter vos cours et votre discours en fonction des capacités de vos élèves. À la maison, il faudra également préparer les exercices (et les travaux pratiques dans certaines matières) et les sujets d’évaluation. Pour les exercices, vous avez le manuel scolaire de l’établissement. Vous pouvez piocher dedans. Pour les sujets de contrôle, vous pouvez prendre des exercices du livre, les inventer ou bien demander à des collègues de vous passer leurs sujets. Il faut aussi que vous corrigiez les copies des élèves et ça prend du temps !!! Vous devez également remplir le bulletin scolaire de chaque élève.

Au sein de l’établissement, votre travail consiste bien évidemment à faire cours devant une trentaine d’élèves pas toujours motivés et pas toujours agréables. Normalement, à la fin de l’heure, vous devez être disponibles pour répondre aux questions de vos élèves. Votre présence aux réunions et aux conseils de classe est facultative mais bienvenue. N’oubliez pas de photocopier/imprimer vos cours, exos, et sujet d’évaluation. Vous pouvez facilement oublier ce point si vous êtes tête-en-l’air. Pour les matières à TP, il faut également prévoir et préparer le matériel en avance (s’il n’y a pas de technicien). Il faut aussi s’attendre à s’entretenir avec les parents de vos élèves au moins une fois dans l’année. Avec l’accord du proviseur, vous pouvez monter un petit club (journal de l’établissement, apprentissage d’une langue exotique…). Durant la fin de l’année scolaire, a lieu les épreuves du brevet et du bac. Attendez-vous à devoir surveiller les petits chérubins composer silencieusement.

En tant que prof contractuel, vous pouvez aller dans la salle des profs. En parcourant certains forums, on peut lire que l’accueil des contractuels au sein d’une équipe n’est pas toujours au top. Certains de vos collègues peuvent vous mépriser à cause de votre statut. D’autres peuvent vous intégrer comme si vous faites partie depuis toujours de l’équipe permanente. Malheureusement, c’est au cas par cas. Concernant le matériel, pour mener à bien vos cours, vous êtes censés avoir le même matériel que les permanents. Certains collègues peuvent abuser de leur position et se croire prioritaires par rapport à vous. Dans ces cas-là, ne vous laissez pas faire.

La dernière chose à savoir est que vous êtes sur un siège éjectable. Si vous faites que des remplacements durant l’année scolaire, vous pouvez apprendre du jour au lendemain que la personne que vous remplacez est revenue dans l’établissement sans prévenir pour reprendre immédiatement son poste. Ça peut faire très mal, surtout quand on s’est attaché aux élèves et qu’on n’a pas eu le temps de leur dire au revoir. Quand votre remplacement est terminé, le rectorat est censé vous appeler pour vous affecter ailleurs. Mais il se peut qu’ils ne le fassent pas. Ce sera alors à vous de les recontacter.

Après quelques jours ou quelques semaines, si vous sentez que cet emploi n’est pas fait pour vous, je vous conseille de démissionner si votre situation personnelle vous le permet. C’est un métier usant et il vaut mieux préserver sa santé. Par ailleurs, il n’y a pas de honte à quitter cet emploi. Tout le monde vous comprendra et vous n’avez pas à vous justifier. Dans tous les cas, si vous êtes en difficulté, parlez avec vos collègues et le chef de l’établissement. Ils pourront vous aider à décoincer la situation. Mais si votre décision de quitter cet emploi est prise, remettez votre lettre de démission au secrétaire de l’établissement voire au directeur. Ils se chargeront de la transmettre au rectorat. Il faudra alors respecter le délai de préavis que vous pouvez écourter voire annuler avec l’accord du chef d’établissement, dans le cas où vous n’êtes vraiment plus aptes à enseigner.

Dans le prochain article, j’expliquerai mon expérience en tant qu’enseignant contractuel.

5 commentaires

  1. Merci pour cet article hyper intéressant ! Je suis en Master 2 et j’envisage de postuler pour être professeur d’anglais contractuelle. Petite question : pouvons-nous donner nos “préférences” en terme de lieu d’affectation au sein d’une académie ?

    1. Bonjour,

      Je pense que cela dépend des départements. Me concernant, je pouvais choisir des “préférences” de la zone géographique de mon département. Mais je ne pouvais pas choisir l’établissement où j’allais être affecté. Toutefois, parfois, on me demandait de choisir entre deux établissements. Mais je ne suis pas sûr que c’est valable partout.

  2. Bonjour,

    Merci pour cet article riche en informations.
    Petite question : Savez-vous à partir de quel moment dans l’année le rectorat commence à placer les enseignants contractuels ? Vous dites qu’il ne faut pas hésiter à les contacter si nous sommes sans réponses 3 semaines après le dépôt de nos candidatures. Cela est-il vrai à tout moment dans l’année ?

    Merci d’avance,

    Julien

    1. Bonjour,

      Pour tout vous dire, ils ne sont pas très rapides même après les avoir relancés…
      S’ils sont dans les temps, ils peuvent commencer à placer les enseignants contractuels avant les vacances d’été ou début juillet. Sinon, ça peut arriver qu’ils préviennent juste quelques jours avant la rentrée scolaire voire quelques jours après.

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