Titre original : スーパーダンガンロンパ2 さよなら絶望学園
Développeur : Spike Chunsoft
Genre : Visual Novel
Pays : Japon
Année de sortie : 2012
Je tiens à préciser tout de suite une chose. Danganronpa 2 : Goodbye despair est la suite directe de Danganronpa : Trigger Happy Havoc. Ce qui veut donc dire que vous avez intérêt à commencer avec le premier jeu avant de jouer à celui-ci, au risque de vous gâcher la totalité du scénario du premier épisode.
J’avais adoré le premier épisode. Je me suis donc rué sur le second opus qui reprend les mêmes mécaniques que le premier en améliorant certains points. J’étais quand même sceptique au départ sur l’existence de ce deuxième volet car j’avais peur qu’il ne se renouvèle pas assez, et qu’il soit donc l’épisode de trop.
Contenu de Danganronpa 2
Histoire :
L’histoire des deux jeux est assez similaire. Des lycéens surdoués dans un domaine précis (la photographie, le sport, la mécanique…) sont recrutés par la Hope’s Peak Academy. Le jour de la rentrée de classe, 16 lycéens d’une classe de seconde se retrouvent enfermés au lycée, en ayant perdu une partie de leur mémoire. Le joueur se glisse dans la peau de Hajime Hinata, un garçon qui a oublié son talent particulier. Ces 16 lycéens ont été enfermés par leur proviseure Monomi, une sorte de lapin mécanique, afin de créer un lien indéfectible entre eux. Et pour ce faire, les élèves se retrouvent propulsés sans qu’on sache comment sur l’île paradisiaque de Jabberwock, un cadre plus propice à ce genre d’activité.
Cependant, les projets de Monomi sont déjoués par Monokuma, un ours également mécanique, dont le but est de plonger les élèves dans la terreur et le désespoir. Monokuma va les inciter à s’entretuer. Les règles du jeu sont très simples. Pour pouvoir quitter définitivement l’ile, il faut tuer un de ses camarades de classe sans se faire prendre. Ces nouvelles modalités vont attiser des tensions entre les personnages.
L’histoire est toujours aussi loufoque. Rien n’est crédible et il faut accepter ce fait-là pour ne pas être énervé par tant d’irréalisme. On est dans un jeu-vidéo après tout ! En ce qui concerne les personnages, c’est la même chose. Ils sont peu crédibles car stéréotypés comme dans le premier épisode. Aucun de ces adolescents n’a un comportement normal. Ils ont tous un grain de folie dans la tête et ils ont un comportement exubérant qu’ils conservent du début jusqu’à la fin (c’est au moins la seule cohérence dans tant d’illogismes !).
Le jeu se décompose en plusieurs chapitres qui se divisent eux-mêmes en trois phases. À chaque début de chapitre, vous devez explorer les lieux et parler aux personnages. Il s’agit d’un visual novel. Donc, il y a beaucoup de blablas inutiles qui permettent de faire avancer l’histoire ou d’expliquer les relations entre les personnages. Ensuite, on passe à la phase d’investigation lorsqu’un cadavre est découvert. Dans cette phase, le but est d’enquêter et de rassembler les preuves et les indices afin de démasquer le meurtrier. Durant les deux premières phases, le joueur est très passif. Il ne fait que lire des textes qui défilent sans fin. Quand toutes les informations sont récoltées, la phase la plus intéressante a lieu : celle du tribunal, un endroit où les lycéens débattent pour identifier le meurtrier. On ressent la tension durant cette phase car ils mettent leur vie en jeu (si le meurtrier n’a pas été identifié, tout le monde meurt hormis le coupable). Durant ces scènes, entre les personnages, ça crie, ça hurle et ça vocifère des propos politiquement incorrects ! La phase du tribunal est la plus jouissive car le joueur est actif. De plus, elle est composée de divers mini-jeux dont ceux déjà présents dans le premier volet ont été améliorés.
Procès
Durant le tribunal, vous êtes invités à participer à des jeux afin de récolter des indices sur l’identité du meurtrier. Danganronpa 2 inclut de nouveaux mini-jeux.
— Nonstop debate (Les débats) :
C’est le mini-jeu le plus courant. Les personnages énoncent leurs arguments. Il faudra tirer à l’aide d’un curseur (comme dans un jeu de tir) sur les mots orange pour contredire les propos d’un camarade. Il y une petite évolution par rapport au premier volet qui consiste à affirmer les propos d’un camarade, en visant les mots colorés en bleu. Au fur et à mesure de l’histoire, les débats deviennent de plus en plus compliqués.
— QCM :
C’est le jeu le plus simple, il faudra choisir la bonne réponse à une question posée, désigner une personne ou un indice. Petite nouveauté : il faudra parfois sélectionner le détail suspect d’une illustration.
— Hangman’s Gambit (Le pendu) :
Mini-jeu qui consiste à tirer sur les lettres qui forment la réponse à une question posée. Ce mini-jeu est beaucoup plus dur qu’avant ! Dans cette nouvelle version, les lettres peuvent s’entrechoquer, vous faisant perdre de la vie. Il faudra donc sélectionner les bonnes lettres et détruire les mauvaises.
— Panic Talk Action (Le jeu musical) :
Il faut se caler sur le tempo de la musique pour tirer et pour recharger. Les développeurs sont vicieux car ils font varier par moments le tempo, l’accélérant ou le décélérant. Si vous avez le sens du rythme, ce jeu n’est pas très compliqué.
— Closing Argument (La BD) :
Ce mini-jeu clôt le procès en faisant un récapitulatif de toutes les informations récoltées. Pour cela, vous devez compléter les parties manquantes de la BD avec les dessins proposés.
— Rebuttal Showdown (Les réfutations) :
Vous devez démonter les arguments de votre adversaire à l’aide d’épées. Par moments, comme dans les débats, il faudra tirer sur des mots colorés.
— Logic Dive (Le surf) :
Muni d’un surf, vous devez avancer en évitant les obstacles. Par moments, une question vous sera posée et différents chemins vous seront proposés. Il faudra emprunter le chemin contenant la bonne réponse.
Les jeux sont variés. Certains sont moins réussis que d’autres. Lesquels ? Je n’en sais rien. Tout dépend de vos préférences. Dans tous les cas, ces jeux permettent de rendre les phases de procès dynamiques et amusants. Cependant, par moments, j’ai eu envie de balancer la console par la fenêtre à cause du manque de maniabilité du “Logic Dive” (j’ai toujours eu du mal avec les jeux de plate-forme type Super Mario car j’ai du mal à évaluer les distances). Mais les révélations qui ont lieu durant les procès sont tellement croustillantes que l’on peut passer outre les jeux que l’on n’aime pas.
Les mini-jeux et les différents modes :
Comptez environ 15-20h pour terminer l’histoire principale qui vaut sacrément le détour (surtout la fin qui était pour ma part totalement inattendue). Mais le jeu n’est pas encore fini pour autant car vous pouvez jouer à d’autres modes (nécessaires pour obtenir tous les trophées du jeu dont aucun n’est ratable car vous pouvez sélectionner à votre guise les chapitres du jeu).
— Tamagochi :
Les développeurs ont également ajouté des éléments (très) anecdotiques. Ils ont introduit une sorte de tamagochi dans le jeu. Vous pouvez élever un animal virtuel. L’intéraction avec celui-ci est plus que limité. Votre rôle consiste seulement à ramasser leurs selles et de leur offrir des cadeaux. La bête évolue en fonction du nombre de pas effectué par Hajime. L’intérêt est honnêtement limité, mais nécessaire si vous voulez platiner le jeu. Comme les RPG, Hajime possède un niveau qui augmente en fonction de vos actions. Ces niveaux permettent de sélectionner les compétences qui facilitent la phase du tribunal.
— Island Mode :
Déjà existant dans le 1, le “Island Mode” est une fin alternative où on part du postulat que Monomi a pris le dessus sur Monokuma et qu’aucun meurtre ne se produit. Vous devez cohabiter avec vos camarades de classe en faisant le ménage et en fouillant l’ile pour remplir les objectifs de Monomi. Ce mode permet juste de compléter la fiche de personnage de tous les protagonistes et d’obtenir la fin personnelle de chacun.
— Magical Girl Monomi :
Le Magical Girl Monomi est un autre mode de jeu où vous prenez le contrôle de Monomi. Il s’agit d’un beat them all, où l’objectif est de tuer tous les ennemis de l’écran.
— Novel :
Il y a également le mode Novel. Le roman met en scène Mukuro, un personnage peu présent dans le premier opus. Il s’agit d’une réécriture des évènements du premier opus.
Musique
Je tiens aussi à saluer la musique du jeu qui, bien qu’imparfaite, contribue à l’atmosphère glauque et oppressante du jeu. La musique est toujours en adéquation avec les évènements. Elle est horriblement stressante durant la phase de procès avec ses instruments électroniques hypnotiques.
Beaucoup de pistes de musique sont reprises du premier opus avec quelques arrangements mineurs. Malheureusement, en dehors du jeu, les pistes de l’OST restent agréables à l’écoute, mais s’avère totalement oubliables, mises à part certaines.
Mon avis sur Danganronpa 2
Danganronpa 2 est un très bon jeu. Si vous avez aimé le 1, vous ne pouvez qu’aimer le deuxième volet qui améliore totalement le gameplay. L’histoire est prenante (surtout la fin, mais je n’en dirai pas plus), à condition d’aimer les visual romans et d’accepter l’univers et les personnages stéréotypés de Dangonranpa. Au risque de radoter, je répète qu‘il faut impérativement terminer le 1 avant de jouer au 2. C’est recommandé, surtout si vous voulez comprendre pleinement la fin ! Et pour finir, le jeu est intégralement en anglais. Il faut donc avoir un assez bon niveau en anglais pour comprendre le scénario, les indices et les sous-entendus.
Si vous aimez ce genre de jeu en passant outre les défauts mentionnés plus haut, je vous conseille de vous ruer sur celui-là ! Vous ne serez pas déçu, je vous le garantis !
Pour prolonger votre aventure dans l’univers des Danganronpa, vous avez les épisodes Danganronpa Antoher Episode, et Danganronpa V3.
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