Atelier des Lumières

Devanture de l'Atelier des Lumières.

Un weekend, alors que je m’ennuyais, l’idée m’a pris de vouloir aller à la capitale pour visiter quelque chose. Mais quoi ? Je voulais un musée dont la visite était différente sans pour autant être ludique ou infantilisante. J’avais eu vent de l’Atelier des Lumières sans trop savoir ce qu’il en était. Alors je m’étais dit, pourquoi pas ?

Brèves historiques

L’Atelier des Lumières a élu domicile dans la fonderie du Chemin-Vert créée en 1835 à Paris par les frères Plichon, Jacques François Alexandre et Hilaire Pierre. Cette fonderie produisait des pièces en fonte de grande qualité pour répondre aux besoins de la marine et du chemin de fer.

Le 21 février 1859, Jacques François Alexandre transmit sa fonderie à ses deux fils Jean et Édouard. Les affaires furent prospères pour cette famille. En effet, Édouard Plichon présida la Chambre syndicale des mécaniciens, chaudronniers et fondeurs. Il fut ensuite fait chevalier de la légion d’honneur.

Malheureusement, la fonderie ferma ses portes en 1929. Le secteur fut concurrencé par la soudure, la forge et les premières matières plastiques.

En 1935, la société fut dissoute et les bâtiments furent vendus à la famille Martin, les actuels propriétaires. Les lieux abritèrent une entreprise spécialisée dans la fabrication de machines-outils. En 2000, l’entreprise déménagea.

Ce n’est qu’en 2013 que les prémices de l’Atelier des Lumières virent le jour. Bruno Monnier, Président de Culturespaces, prit connaissance de l’inoccupation des lieux. Il eut l’idée de créer un centre d’art numérique à Paris. Ce projet séduisit la famille Martin qui accepta de lui louer les lieux. Après d’importants travaux, l’Atelier des Lumières ouvrit ses portes au public le 13 avril 2018.

Bilan de ma visite

Il est possible d’acheter son billet d’entrée sur place. Toutefois, je vous conseille d’acheter votre billet en ligne. D’une part, vous aurez une réduction de 2€, d’autre part, cela vous permet de choisir un créneau horaire. Si vous décidez d’acheter votre billet sur place, il est possible qu’il n’y ait plus de places disponibles. Ce serait dommage de se déplacer pour rien… Également, il faut faire attention aux horaires de projection du spectacle qui vous intéresse. Parfois, la programmation change entre les jours, le matin et l’après-midi.

Me concernant, j’ai réservé en ligne. C’était plus simple. J’ai respecté le créneau horaire pour entrer à l’intérieur. Toutefois, je ne pense pas qu’il contrôle véritablement ce point. Tant que votre billet est scanné, cela leur est égal.

Quand j’y suis allé le matin, en novembre 2023, deux spectacles s’alternaient : Chagall Paris – New York de Gianfranco Iannuzzi, et Paul Klee de Cutback. On était dans une grande salle où des images étaient projetées partout, sur les murs comme sur le sol. De la musique était diffusée à travers les hautparleurs. Le volume sonore était juste parfait. La musique choisie était douce et entrainante. Je me suis baladé à travers la pièce au gré de mes envies, rejoignant les hauteurs pour avoir une vue d’ensemble ou bien foulant le contrebas pour être au plus près du décor.

Couleurs bleutées à l'intérieur de l'Atelier des Lumières.
Vue en hauteur.
Des tableaux projetés sur le mur.
Vue en contrebas.

Les couleurs utilisées étaient chatoyantes. Elles étaient aussi changeantes, on pouvait passer d’un tableau sombre à une scène éclatante en un instant. Par moments, les images changeaient au rythme de la musique. C’était bien pensé.

Images de peintures sur les murs de l'Atelier des Lumières.
Vue d’ensemble.

Après le spectacle, je suis allé dans une petite salle avec des chaises. Il y avait une projection intitulée CONVERGENCE, conçue et réalisée par Pierre-Blaise Dionet et Charlie Nguyen Kim. Les artistes ont travaillé sur la synesthésie, du lien entre la couleur et les sons. La salle était intimiste. Ici, hors de question de se balader sur le terrain. On s’assoit sur les chaises (ou on reste debout) et on contemple seulement. C’était simple mais bien réalisé. J’ai été étonné du peu de monde dans la salle. Je crois que peu de personnes étaient au courant de l’existence de cette pièce. S’il y a une projection, je vous invite à y faire un tour, vous ne le regretterez pas, même si cela n’est pas aussi grandiloquent que la salle principale.

Petite salle de l'Atelier des Lumières avec la projection d'une étoile.
CONVERGENCE.

Il est possible de rester très longtemps dans la grande comme dans la petite salle. Il n’y a aucune vérification. Vous pouvez donc voir 3 fois d’affilée le même spectacle sans qu’on ait à vous reprocher quoi que ce soit. Dès que vous vous sentez prêts, vous pouvez terminer votre visite par la boutique. Et si vous voulez manger dans le coin, quelques restaurants ont un partenariat avec l’Atelier des Lumières. Si vous montrez votre ticket, en fonction de l’établissement, vous aurez soit une réduction, soit quelque chose de gratuit.

Bref ! J’ai aimé cette expérience d’art visuel numérique. Tout était harmonieux et cohérent. Être en mouvement dans la salle permet d’apprécier le spectacle d’une autre manière. Mais attention à ne pas trop déranger les gens lors de vos déplacements ! Les couleurs étaient belles, la musique composée était pertinente par rapport à la thématique. On est happés par les images comme si on s’intégrait dedans. La mise en scène est travaillée. Je tire mon chapeau ! En revanche, c’est un peu cher (17€ en 2023) mais cela vaut le coup d’œil. Si vous voulez changer des traditionnels musées, l’Atelier des Lumières pourra vraisemblablement vous satisfaire.

INFORMATIONS

Atelier des Lumières
38 Rue Saint-Maur
75011 Paris

Transports

Métros :

  • Ligne 2 : Père Lachaise
  • Ligne 3 : Rue Saint-Maur
  • Ligne 9 : Voltaire, Saint-Ambroise

Bus : 46, 56, 61, 69

Réseaux :
Site officiel
Facebook
Instagram
Tik Tok
Youtube
Vimeo

Commander un guide de Paris sur : Amazon

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial