Arles

Ville : Arles
Département : Bouches-du-Rhône
Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur
Pays : France

Arles… C’est une ville que je connais sans connaitre. J’y allais très souvent, enfant, pour voir ma famille dans le Sud. On allait se promener très souvent dans le centre-ville après diner. Et puis, quand est venue l’adolescence, je n’y suis plus retourné. En fouillant dans ma mémoire, je me suis rendu compte que je n’avais aucun souvenir d’un monument ou d’une ruelle de la ville. C’est étrange car j’ai normalement une excellente mémoire… En élaborant le trajet de mon train trip 2022, je me devais donc de passer par Arles car c’était sur le chemin pour aller à Nice, ma destination finale. Je tenais à revenir à Arles pour raviver des souvenirs lointains voire égarés.

Comment venir à Arles ?

Il est possible de venir à Arles en avion. L’aéroport le plus proche est l’aéroport Nîmes Alès Camargue Cévennes. Il se situe à 25 minutes en voiture du centre-ville.

Vous pouvez rejoindre Arles depuis Paris en prenant un train direct (minimum 50€ et 3h30 – 4h de trajet). Cependant, les trains directs depuis Paris ne sont pas légion. Il faudra très souvent prendre une correspondance à Avignon, Nîmes ou Marseille. Depuis Marseille, pour 17€, vous pouvez rejoindre Arles en TER en à peine 1h.

Où se loger à Arles ?

J’ai séjourné à l’auberge de jeunesse HI Arles. Elle est vraiment pas mal, je vous la recommande chaudement. Il y a des dortoirs pour hommes, des dortoirs pour femmes et des chambres individuelles. Le petit-déjeuner, sous forme de buffet, est gratuit. La salle commune est vaste. On a accès à une terrasse. On peut cuisiner aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les sanitaires sont à l’extérieur des dortoirs. L’auberge est bien située, à 10 minutes à pied du centre-ville. Chose à savoir : il n’y a pas de climatiseur dans l’établissement. Si vous ne supportez pas une chaleur caniculaire en été, vous aurez peut-être du mal à dormir.

Comment se déplacer à Arles ?

Le réseau Envia met à disposition des bus pour se déplacer dans Arles et son agglomération. Les prix sont abordables. En 2022, un ticket unitaire valable 1h coutait 1€.

De manière générale, vous n’aurez pas besoin d’emprunter un bus. Vos pieds suffiront pour voir l’essentiel de la ville. Le plus gros des monuments se situent au centre-ville. Il y a quelques sites importants excentrés mais on peut les rejoindre en 10 – 15 minutes à pied sans difficulté.

Que faire à Arles ?

Arles peut se visiter facilement en deux jours. Il y a des ruines antiques, les monuments majeurs de la ville, qui peuvent susciter votre intérêt. Si vous restez plus de deux jours, il est toujours possible de vous amuser en visitant des musées ou les villes aux alentours.

Site antique et médiéval

Si vous comptez voir au moins 2 monuments antiques, je vous conseille d’acheter un pass (mais faites le calcul quand même pour vérifier) :

• Offre couplée (9€) : visite de l’Amphithéâtre + Théâtre antique OU Alyscamps + Cloitre Saint-Trophime.
• Pass Liberté (12€) : 4 monuments au choix + Musée Réattu + Musée antique OU Musée de la Camargue.
• Pass Avantage (16€) : 6 monuments au choix + Musée Réattu + Musée antique + Musée de la Camargue.

Amphithéâtre (Les Arènes) :

L’Amphithéâtre est le monument de la ville le plus visité. Il a été construit au I^er siècle. À l’époque, il pouvait accueillir environ 20 000 spectateurs. L’arène centrale a une forme d’ellipse, et le grand axe mesure 136 m de long. On y organisait autrefois des combats de gladiateurs et des spectacles de tauromachie.

L’intérieur est sympathique à visiter. Toutefois, il y avait très peu de panneaux explicatifs, et quand il y en avait, ils étaient parfois bien cachés. Par moments, on y organise en ces lieux des spectacles de corrida. Tout autour de l’amphithéâtre, vous trouverez des boutiques et des restaurants.

Théâtre antique :

Le Théâtre antique a été construit au I^er siècle avant J.-C. Jadis, les gens assistaient gratuitement à des spectacles (tragédies, comédies, mimes, pantomimes…). Le monument n’a pas été bien conservé même s’ils subsistent entre autres les gradins et deux hautes colonnes. En été, on y organise des spectacles.

Thermes de Constantin :

Les Thermes de Constantin ont été construits au 4^ème siècle. Il s’agissait de bains publics dont il ne reste que des ruines.

Cryptoportiques :

Les cryptoportiques se trouvent dans les sous-sols de la mairie. Il y a une galerie en forme de U, et des galeries creusées dans la roche. Il fait frais à l’intérieur, en cas de canicule, cet endroit est une bonne planque.

Alyscamps :

Les Alyscamps sont une nécropole. La visite des lieux était très plaisante. On commence par une allée de sarcophages avec par moments quelques monuments sur les côtés. Le parcours se termine par l’église Saint-Honorat qui est plutôt bien conservée.

Remparts :

Les remparts ont été construits à la fin du I^er siècle. Ils ont joué un rôle plus ostentatoire que défensif. À l’heure actuelle, ils subsistent quelques éléments comme la Porte de la Cavalerie, la Porte d’Auguste, la Tour des Mourgues et la Tour de l’Écorchoir.

Vestiges du Cirque romain :

Le Cirque romain a été édifié en 149. Autrefois, on y laissait se dérouler des courses de chevaux et de chars, des combats de cavalerie, des venationes (sorte de chasse à courre). Les vestiges se trouvent à côté du Musée antique. Heureusement qu’il est gratuit car il ne reste plus grand-chose du monument.

Musée

Musée Réattu :

Le Musée Réattu était autrefois un prieuré qui a été racheté en 1796 par le peintre Jacques Réattu. C’est maintenant devenu un musée d’art où on expose entre autres les œuvre de Jacques Réattu.

Musée départemental Arles Antiques :

C’est l’architecte Henri Ciriani qui a conçu les plans triangulaires du musée. On y retrouve des objets anciens de différentes époques. Le clou du spectacle est une épave de bateau à fond plat retrouvé sur la rive droite du Rhône.

À l’extérieur, vous pouvez vous balader gratuitement dans Hortus, le jardin public du musée. Formé d’espaces thématiques, ce jardin a une forme d’hippodrome.

Musée de la Camargue :

Le Musée de la Camargue est très excentré de la ville. Il faudra nécessairement prendre la voiture ou le bus. Le musée se trouve dans l’ancienne bergerie du mas du Pont de Rousty. Il retrace l’évolution au fil du temps de la Camargue, un Parc naturel régional.

Museon Arlaten :

Le musée a été fondé en 1896 par l’écrivain Frédéric Mistral. Inauguré en 1899, le Museon Arlaten est un musée de société consacré à l’ethnographie de la Provence.

Conservatoire du santon provençal :

Un santon est une petite figurine en argile. Le musée a été inauguré en 2017 par le santonnier Henri Vezolles. On y expose une panoplie de santons.

Fondation Vincent van Gogh :

Cette fondation rend hommage à Vincent van Gogh qui, en séjournant quinze mois à Arles, a produit de multiples tableaux considérés comme des œuvres majeures de la fin du 19^ème siècle. Le musée est ouvert au public depuis 2014.

Non loin, se trouve la Médiathèque Espace Van Gogh qui a élu domicile dans l’ancien Hôtel-Dieu de la ville.

Fondation Lee Ufan :

La Fondation Lee Ufan se trouve dans l’Hôtel Vernon. Sur trois étages, on découvre les œuvres du peintre et sculpteur sud-coréen Lee Ufan.

Édifice religieux

Le centre-ville abrite de nombreuses églises et chapelles que l’on peut facilement voir au détour d’une rue. Je ne détaillerai que les églises les plus importantes à visiter.

Cathédrale Saint-Trophime :

Sur la Place de la République, vous trouverez la Cathédrale Saint-Trophime, l’un des monuments religieux les plus importants de la ville. Le bâtiment a commencé à être construit au 12^ème siècle.

Cloitre Saint-Trophime :

Le Cloitre Saint-Trophime a été construit pour respecter une réforme grégorienne qui imposait une règle de vie commune aux clercs. La visite est payante. On y va essentiellement pour admirer ses galeries romanes.

Église Sainte-Anne :

Construite au 17^ème siècle, cette église désaffectée accueille aujourd’hui des expositions temporaires.

Abbaye de Montmajour :

L’Abbaye de Montmajour a été fondée en 948 par des moines bénédictins. L’entrée est payante. On peut visiter la nécropole, l’ermitage Saint-Pierre, l’abbatiale, le cloitre, la chapelle Sainte-Croix, la tour Pons de l’Orme et le monastère Saint-Maur. Le monument est situé en dehors du centre-ville. Des bus peuvent vous y conduire.

Églises & Chapelles :

Voici une liste des églises et des chapelles que vous pouvez apercevoir dans le centre-ville :

• Église des Frères-Prêcheurs
• Église Notre-Dame de la Major
• Église Saint-Blaise
• Église Saint-Césaire
• Église Saint-Jean-de-Moustiers
• Église Saint-Julien
• Église Saint-Pierre des Mouleyres
• Chapelle de la Charité
• Chapelle des Jésuites
• Chapelle de la Madeleine
• Chapelle du Méjan
• Chapelle des Trinitaires

Nature

Parc des Ateliers :

Le Parc des Ateliers, construit au 19^ème siècle, était autrefois un site industriel de réparation et de construction de locomotives. Le site a fermé en 1984, et a été abandonné pour devenir une friche industrielle.

C’est à partir des années 2000 que le parc renait grâce aux activités de LUMA Arles. Les bâtiments sont rénovés, le festival des Rencontres d’Arles et le festival Les Suds investissent les lieux chaque année. Il est possible de visiter gratuitement La Tour pour avoir une vue panoramique de la ville.

Jardin d’Été :

Le Jardin d’Été a été aménagé en 1840. Il a été ensuite agrandi par l’architecte Auguste Véran jusqu’à la tour de Roland et le Théâtre antique. Aujourd’hui, sur un espace de 10 000 m² de verdure, on y trouve deux fontaines et une aire de jeux.

Grand Rhône :

Le Grand Rhône traverse Arles. Près de la gare SNCF, on peut y apercevoir :

• le Pont aux Lions: pont avec des statues de lions qui fut détruit en 1944. Autrefois, il porta une voie ferrée.

• les vestiges du Pont de Bateaux romain.

Place & Rue

Dans le centre-ville, en vagabondant, vous tomberez sur de nombreuses places animées où vous trouverez des boutiques et des lieux de restauration.

Place de la République :

La Place de la République est la place la plus emblématique d’Arles. Elle occupe une partie de l’ancien forum romain. On y trouve l’Obélisque au centre, l’église Sainte-Anne, la mairie et ses cryptoportiques, la cathédrale et le cloitre Saint-Trophime.

Place du Forum :

La Place du Forum est la place la plus animée de la ville. Tout autour de cette place carrée, vous trouverez de nombreux restaurants. On peut également y apercevoir les vestiges d’un temple antique.

Place Paul Doumer & Place Antonelle :

Situées dans le quartier de la Roquette, ces deux places accueillent de nombreux petits commerces, des restaurants et des cafés.

Place Saint-Roch :

Place où règne une ambiance guinguette. Des restaurants et des boutiques-concepts programment régulièrement des animations.

Place Voltaire :

La Place Voltaire a des allures de village avec ses restaurants et ses cafés. En été, des spectacles de rue sont parfois organisés.

Boulevard des Lices :

Ce grand boulevard accueille un marché tous les samedis. On peut également entrer dans l’office de tourisme qui se trouve à côté d’un kioske.

Lieu de spectacles

Voici des lieux où on organise des spectacles :

• Palais des Congrès
• Théâtre d’Arles

• Le Capitole
• Patio de Camargue : on a recréé une ambiance de village gipsy avec sa chapelle, son hacienda, ses roulottes et ses animations musicales.

Évènement

Arts at Home :

Initié par des étudiants, le festival Arts at Home a débuté en 2002. Durant une journée, des logements d’Arlésiens sont transformés en lieu d’exposition afin de rendre la culture accessible au plus grand nombre.

Arles se livre :

Né en 2018, ce festival a lieu à la fin du mois de février. Il a pour but de faire apprécier la lecture sous toutes ses formes et de valoriser la filière du livre.

Festival européen de la photo nu :

Initié en 2001 par Bruno Rédarès et Bernard Minier, ce festival a pour thématique le corps (pas forcément totalement nu). Il se tient au mois de mai.

Jazz in Arles :

Au mois de mai, pendant une dizaine de jours, on organise dans la ville des spectacles musicales de jazz.

Forum Lyrique :

Créé en 2011, le Forum Lyrique a lieu en juin. C’était au départ un simple concours de chant lyrique. L’évènement ayant pris de l’ampleur, au concours, s’ajoutent des conférences, des expositions et des concerts.

Les Rencontres de la Photographie :

Les Rencontres de la Photographie est le festival le plus connu d’Arles. Chaque été, depuis 1970, des photos s’incrustent partout. Aussi bien dans les rues que dans les monuments dont certains sont même en temps ordinaires interdits au public.

Convivència :

Convivència est un festival de musique du monde. Et c’est totalement gratuit. Le festival intègre des valeurs écoresponsables et de solidarité en proposant des activités qui vont dans ce sens.

Les Suds à Arles :

Ce festival de musique est né en 1996 pour promouvoir l’identité des pays de la Méditerranée. On y organise des concerts en plein air ou dans des monuments comme le théâtre antique. Le festival a lieu en été et en hiver.

Les Escales du Cargo :

Créé en 2005, chaque fin juillet, les Escales du Cargo organisent des concerts dans le Théâtre antique et les Arènes.

Phare :

C’est un festival qui existe depuis 2012. On y diffuse des courts-métrages.

FlamencA :

En aout, vous pouvez réserver des billets pour des spectacles de flamenco. Dans ce festival d’envergure internationale, on met en avant les artistes les plus prometteurs de la nouvelle génération.

Les rues en musique :

Ce festival de musique programme des concerts gratuits dans les rues et les places de la ville.

Arelate :

Depuis 2007, tous les étés, le festival Arelate ou journées romaines d’Arles célèbre son héritage issu de la Rome antique. Il y a parfois des combats de gladiateurs. On y organise en soirée le Festival du Film Péplum.

Feria :

La ville organise deux férias annuelles : la Feria de Pâques et la Feria de Riz (à la mi-septembre). Les spectacles se déroulent dans les Arènes.

Agir pour le vivant :

L’évènement Agir pour le vivant a vu le jour en 2020. À travers entre autres des conférences, des ateliers et des expositions, on essaie de vous faire réfléchir à des manières de vivre en tenant compte de l’écologie et de la biodiversité.

Été indien :

En septembre et en octobre, pour accueillir l’automne, on organise l’Été indien pour faire rencontrer les collectionneurs, les curieux et les créateurs. Cet évènement est un vrai fourre-tout. Il joue à la fois le rôle de festival, de forum, de rencontres et de marché de l’image et de la création. On peut également assister à des performances, à des ventes aux enchères, à des vernissages…

Octobre numérique :

Créé en 2010, ce festival est un carrefour entre les jeux vidéo, l’art, le web3 et le métavers.

Fêtes de fin d’année :

Durant le mois de décembre, la ville organise les Calend’Arles. Pour cette occasion, il y a des animations, des illuminations, des crèches et une patinoire.

Quelles sont les spécialités d’Arles ?

La ville abrite de nombreux restaurants, bars, cafés et boulangeries-pâtisseries. Vous trouverez facilement votre bonheur vu que les spécialités proposées sont diverses. Beaucoup de restaurants mettent sur leur carte, des spécialités de la région.

Saucisson d’Arles :

Spécialité emblématique de la ville, le saucisson d’Arles contient du maigre de porc et de bœuf, et du gras de porc. On en mange en guise d’apéritif voire en entrée.

Bilan de mon séjour

Après m’être habitué à la quiétude de Valence et de Montélimar, l’effervescence d’Arles induite par la masse de touristes m’a particulièrement frappé. Il y avait pas mal d’étrangers, essentiellement des Britanniques, des Italiens, des Espagnols, des Allemands et des Hollandais. Ce qui faisait que la ville faisait très internationale. Grâce à tout ce monde, les rues et les places étaient animées. Les restaurants les plus prisés étaient aussi bondés.

Avec ses monuments antiques, Arles m’a fait beaucoup penser à Nîmes. Toutefois, la ville est plus développée et touristique. J’ai bien aimé visiter les sites antiques même s’il n’y avait pas suffisamment de panneaux explicatifs. D’ailleurs, anecdote rigolote, je me suis trompé dans l’achat du Pass. J’ai pris le Pass Liberté (le pass intermédiaire) alors que je voulais le plus cher car je comptais visiter tous les monuments antiques. À un monument, je me suis rendu compte de mon erreur, j’ai donc voulu savoir si je pouvais payer un supplément me permettant d’avoir le pass désiré. La caissière a refusé catégoriquement, et à la place, elle m’a prodigué des conseils pour… gruger !!! Je n’ai évidemment pas appliqué ses « conseils ». Aux deux monuments antiques restants, j’ai expliqué mon problème et les employées m’ont laissé passer sans me faire payer quoi que ce soit… Comme quoi, l’honnêteté paye !

En flânant dans les rues, je me suis rendu compte que je ne me souvenais de rien. Aucun souvenir ne me revenait en mémoire. J’avais l’impression de visiter une ville que je n’ai jamais foulée. Toutefois, cela ne m’a pas empêché d’apprécier déambuler dans les rues et les ruelles. Je trouvais l’architecture charmante pour les yeux. J’ai également bien mangé en choisissant des restaurants bien notés mais pas forcément grand public.

Bref ! Arles est une ville intéressante car elle est dynamique. Il y a beaucoup de musées et de festivals. C’est une ville qui bouge. Je garde un souvenir positif de cette ville. D’ailleurs, j’ai adoré les rencontres que j’ai faites à l’auberge de jeunesse. Nos discussions passionnantes ont vraiment égayé mes journées. Franchement, je ne peux que vous recommander de visiter ne serait-ce qu’une fois cette ville. Elle vaut le déplacement.

Voici les sites qui m’ont aidé à organiser mon voyage à Arles :
— Voyage Tips
— Rue des Vignerons
— La Marinière en voyage
— Arles Tourisme
— Arles Patrimoine

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