À couteaux tirés

Affiche de À couteaux tirés avec tous les personnages.
(image de allocine.fr)

Titre original : Knives out
Réalisateur : JOHNSON Rian
Genre : Policier
Pays : États-Unis
Durée : 2h10

J’ai regardé À couteaux tirés (ou Knives out en version anglaise) en famille. Ce film a été suggéré par mon frère car il adore les séries policières, à mon plus grand dam… Il faut dire que je ne suis pas fan d’Hercule Poirot et de ses comparses en tout genre, que ce soit en version papier ou en version grand écran – télé. J’ai toujours trouvé ces œuvres clichées et peu surprenantes car les personnages sont très souvent stéréotypés et l’intrigue suit toujours la même mécanique avec parfois des retournements de situation abracadabrants.

Toutefois, mon frère m’a dit que ce film a eu d’excellentes critiques. Je me suis donc attardé sur la jaquette du DVD, et j’ai aperçu de grandes stars dans le casting telles que Daniel CRAIG et Chris EVANS. Toutefois, mettre des acteurs de renom est-il nécessaire pour rendre un film magistral ?

Résumé :

Harlan THROMBEY est un romancier excentrique et richissime. Il a convié toute sa famille dans son manoir afin de fêter son 85ème anniversaire. Mais le lendemain matin, on le retrouve mort avec la gorge tranchée. Qui a pu faire ça ?

Papy assis derrière une table remplie d'objets.
Harlan THROMBEY (image de iunctis.fr).

L’enquête policière conclut sur un suicide. Toutefois, le détective Blanc, engagé par une personne anonyme, n’est pas de cet avis. Il suspecte un meurtre. Au fil de ses interrogatoires, il apprend qu’Harlan s’est mis à dos la plupart des membres de sa famille. L’un d’entre eux aurait-il pu commettre un meurtre ?

L'inspecteur de À couteaux tirés faisant un signe d'arrêt à deux policiers.
Les enquêteurs (image de lemagducine.fr).

Critique de À couteaux tirés

Au début du film, on nous présente les membres de la famille, un par un. Ils ne sont pas nombreux, ce qui permet aux scénaristes de les développer. Toutefois, la mise en place du scénario et les relations entre les personnages restent classiques. La victime étant riche, on se doute que tout tourne autour de l’argent dans cette famille. Ce qui fait qu’on n’est guère surpris lorsque des différends financiers apparaissent durant le visionnage, notamment lors de la lecture du testament.

Photo de famille de À couteaux tirés.
Photo de famille (photo de franceinter.fr).

L’originalité du film ne vient pas des personnages mais du déroulement de l’enquête. En effet, le réalisateur a réussi à déjouer les nombreux codes du genre. Et c’est ça qui rend le film captivant. En temps normal, dans les séries policières, on nous dissimule des indices ou des motifs. Ce qui n’est pas le cas ici. Quand les personnages mentent, des flashbacks surviennent pour nous révéler la vérité. La mise en scène est donc transparente. Mais les indices sont égrainés avec parcimonie afin de maintenir éveillé le spectateur.

Le comportement nonchalant du détective privé est également étonnant. On est entre Hercule Poirot et l’inspecteur Columbo. Très peu mis en avant au début du film, son rôle prendra de plus en plus d’ampleur au fil de l’intrigue. On a l’impression qu’il n’est pas doué mais il est plus habile qu’il n’y parait…

L'inspecteur discourant avec une femme assise devant une sculpture d'armes.
Inspecteur Blanc (image de programme-television.org).

Les dialogues sont également bien écrits. Il y a du cynisme et de l’humour noir avec un côté second degré. Tout ceci renforce le côté décalé du film. Par ailleurs, le décor, le manoir et la qualité de l’image nous donnent l’impression d’être au milieu du 20ème siècle. Mais les téléphones portables derniers cris tenus par les acteurs indiquent que l’histoire est bel et bien actuelle.

Brume et manoir de À couteaux tirés.
Manoir (image de cinemablend.com).

La manière de filmer est aussi très étrange. Le cadrage est parfois original. On a parfois l’impression d’être dans un documentaire quand la caméra est statique, ou bien de visionner un épisode de télé-réalité quand elle est en mouvement.

Mon avis sur À couteaux tirés

À ma plus grande surprise, j’ai aimé À couteaux tirés même si ça commençait mal. En effet, avec le scénario basique d’un meurtre commis au sein d’une famille riche, il n’y avait rien de nouveau sous le soleil. Aussi, le mobile de chaque personnage n’a rien de surprenant. Tout le monde est suspect, même les employés.

Ce qui a maintenu mon intérêt en éveil est l’ambiance du film. J’ai eu l’impression que rien n’était pris au sérieux car rien n’était crédible. Tout était décalé. Tout était flou. Le ton sérieux du récit est contrebalancé par le comportement atypique des personnages. On « connait » l’identité du meurtrier très tôt, ce qui fait qu’on ne sait pas si c’est véritablement un film policier ou un film d’action quand le meurtrier cherche à effacer les indices de son acte.

Je n’aurais jamais pu penser que le réalisateur ait pu conter son récit en 2h10 sans qu’il n’y ait trop de temps mort. Je trouve que c’est un exploit quand on sait que l’histoire est bien mince.

Bref ! Je vous recommande ce film si vous aimez les films policiers décalés façon cluedo. Je pense que l’excellent jeu des acteurs et le ton du récit peuvent vous faire apprécier à juste titre À couteaux tirés.

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